Grave incendie à Aubervilliers, ville temple des marchands de sommeil

Un incendie a eu lieu à Aubervilliers ce dimanche à 19h dans un immeuble de deux étages. On déplore pour l'instant 22 blessés dont 7 dans un état d'urgence absolue. Aubervilliers n'est pas loin de décrocher la palme d'or des villes de Seine-Saint-Denis les plus touchées par les incendies sans que la maire, madame Derkaoui, ne se sente interpellé par ces drames en pleine recrudescence.

Les bailleurs sociaux absents sauf lorsqu'il sagit de réclamer le paiement des loyers et des charges combinés à des propriétaires convertis en marchands de sommeil sans scrupule expliquent pour beaucoup le nombre inquiétant d'incendies à Aubervilliers. Le dernier en date à emporté une mère enceinte et ses trois enfants. Celui-ci avait été causé accidentellement par un enfant de dix ans qui jouait avec des allumettes. Certains m'avaient alors demandé de faire amande honorable car j'avais accusé les baillleurs sociaux de manquements. Amande honorable pourquoi? Le manque d'entretien du parc social à Aubervilliers ne fait aucun doute et ce à tous les niveaux de sécurité : ascenseurs, installations électriques, équipements anti-incendie (extincteurs, détecteurs de fumée etc) et l'enquête n'a pas encore déterminé toute les responsabilités, notamment celle du bailleur que je dénonce dores et déjà. 

Un vide sidéral caractérise l'action municipale dans la chasse aux bailleurs sociaux sans état d'âme et des propriétaires privés qui exploitent la crise du logement en louant des taudis à des loyers scandaleux. C'est le problème de toute la région parisienne me direz-vous. Certes mais toute la région parisienne n'est pas la cible des flammes comme c'est le cas à Aubervilliers. Bon nombre de résidences sociales sont à ce jour sans gardien rendant les doléances des locataires lettres mortes là aussi dans l'indifférence totale de la mairie et plus particulièrement de la maire qui concentre pourtant des pouvoirs coercitifs importants pour contraindre les bailleurs sociaux et propriétaires privés.

Le parc social et de vieux immeubles privés datant des années 50 abritent des populations fragiles, sans papiers, précaires et qui ne votent pas. Deployer alors une action d'ampleur pour protéger ces habitants n'intéresse personne, même pas une maire communiste qui préfère suivre et financer les travaux du métro dont le rendement électoral est beaucoup plus élevé. On peut donc raisonnablement se poser la question de savoir si la maire d'Aubervilliers oeuvre vraiment dans l'intérêt de tous les Albertivillariens au seulement au service de ses électeurs dévoués à une équipe municipale clientéliste et j'ose le mot anti-républicaine.

Ce drame de plus démontre une fois encore la nécessité de "remercier" au plus vite cette équipe communiste dont elle n'a de communiste que le nom. J'invite d'ailleurs Mediapart, plus particulièrement Fabrice Arfi visiblement en manque d'inspiration, à mettre son nez dans les affaires de cette administration pour faire connaître au grand public la gestion calamateuse de cette ville.