La perquisition du logement de Jean-Luc Mélenchon et des locaux de la FI ont été spectaculaires et la réaction de JLM, jugée excessive par tous les professeurs de vertus médiatiques, a aussi, et ça personne n'en parle, fait beaucoup de bien à ceux qui n'ont pas le droit au chapitre, à ceux qui subissent l'histoire au lieu de l'écrire, en somme, tous les riens, fainéants et illettrés.
Chacun sait très bien que pour survivre dans un monde politique dont l'un des principaux moteurs après les idées est l'argent, il est indispensable de recourir à des surfacturations, de détournements de fonds publics et d'emplois fictifs. Des budgets pharaoniques sont levés à chaque élection présidentielle et tous les partis recourent à ces pratiques condamnables certes, mais nécessaires pour exister politiquement d'autant que la commission des comptes de campagne valide systématiquement les comptes de campagne des partis traditionnels même lorsque ceux-ci sont truqués. Alors, que JLM ait pu recourir à des assistants parlementaires pour approvisionner le compte bancaire de la FI à des fins politiques et idéologiques n'est pas un crime en soi et est sans commune mesure avec un Fillon dont l'appétit financier personnel est insatiable.
Il faut donc raison gardée et quant à la réplique reprise en boucle "la république c'est moi!", n'en déplaise à la bienpensance dominante, mais JLM représente tellement mieux cette république des oubliés, des méprisés et d'un peuple meurtri devant ce simulacre judicaire dont la seule visée est d'asphyxier et de discréditer le premier parti d'opposition de France. Sinon à quand une enquête sur les comptes de campagne d'Emmanuel Macron qui regorgent de dons de lobbys, de ristournes illegales et d'argent sale puisque notre justice, nous dit-on, est indépendante?