La maire d'Aubervilliers n'en démord pas après l'incendie qui a fait vingt deux blessés dont sept grièvement. Elle accuse le gouvernement d'être responsable de cette situation calamiteuse du logement en raison notamment de la réduction des financements alloués à la rénovation urbaine.
Par contre elle oublie volontiers de préciser que le cofinancement des travaux liés au prolongement du métro de la ligne 12 est un véritable gouffre financier pour la mairie. L'explosion de la taxe d'habitation est d'ailleurs là pour nous le prouver à tel point qu'on se demande si ce métro n'est pas un cadeau empoisonné pour les Albertivillariens. Meriem Derkaoui veut donc simplement échapper à sa responsabilité de maire dans ces incendies qui se succèdent et qui ont coûté la vie déjà à plusieurs personnes et fait de nombreux blessés.
Une bonne partie du parc privé est dans un état de délabrement qui fait peine à voir. Le parc social connait lui aussi une forte usure de ses bâtiments avec un laisser-aller des bailleurs qui trouve sa source dans l'inaction de l'équipe municipale en place.
Nul besoin de remonter jusqu'au gouvernement pour contraindre les bailleurs sociaux à entretenir le parc dont ils ont la charge. Les loyers et charges ponctionnés chaque mois sur les revenus des locataires sont censés leur donner une marge financière suffisante pour remettre une partie du parc social aux normes de sécurité pour peu que cette manne financière soit gérée correctement. Les faits nous montrent visiblement le contraire.
Nul besoin de remonter jusqu'au gouvernement pour faire la chasse aux marchands de sommeil dont les logements sont clairement identifiés pour peu que la maire là aussi s'intéresse un peu à ce qui se passe dans sa ville.
Aubervilliers est devenue une ville hautement inflammable et vu la réaction stupéfiante de madame Derkaoui qui refuse tout mea culpa, il y a fort à parier que cet incendie ne sera pas le dernier. En tout cas, les Albertivillariens ne décolèrent pas depuis l'incendie d'avant hier et disons à minimas que leur colère se justifie totalement dans la mesure où aucune mesure d'envergure n'a été annoncée ce qui n'est pas de bon augure pour la suite.
Aubervilliers, une ville dans l'abîme du temps.
Billet de blog 21 août 2018
Aubervilliers, une ville hautement inflammable
La maire d'Aubervilliers n'en démord pas après l'incendie qui a fait vingt deux blessés dont sept grièvement. Elle accuse le gouvernement d'être responsable de cette situation calamiteuse du logement en raison notamment de la réduction des financements alloués à la rénovation urbaine.
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