Les gilets jaunes ont la furieuse impression d'être les dindons de la farce. Voilà cinq semaines que les week-end se passent au rythme des manifestations dans les grandes villes de France pour finalement obtenir ce qu'il faut bien appeler des miettes.
Prime d'activité bénéficiant à quelques smicards, suppression de la hausse de la CSG pour quelques retraités et une prime excetionnelle de fin d'année pour les entreprises qui le peuvent. Un bien maigre résultat quand on sait que cette mobilisation massive a fait 9 morts, des blessés graves et des mutilés (bras arrachés, perte d'un oeil pour une jeune étudiante) et des condamnations judiciaires en pagaille pour les casseurs. Ces casseurs qui, il faut bien le reconnaître, ont été la caisse de résonance de ce mouvement qui a fait plier le gouvernement.
En revanche, il y a une corporation particulièrement choyée depuis ce soulèvement quasi-insurrectionnel. La police. Flattée dans son ego, la police a été récompensée symboliquement par des discours élogieux mais aussi financièrement par des hausses substantielles de salaires. Ayant brandis la menace d'un acte I, le gouvernement s'est littéralement couché. La police étant devenue clairement le dernier verrou faisant tenir ce régime qui n'est autre qu'un simulacre de démocratie. Une dictature? Disons une dictature dissimulée par une justice et des chaînes d'information au diapason d'un pouvoir despotique et une économie qui produit de la pauvreté et de l'exclusion à grande échelle au profit du capital.
Ce pouvoir confirme donc bien son caractère autoritaire en ayant cédé en un temps record face aux revendications du corps policier. Le reste de la fonction publique, elle, n'aura qu'à prendre son mal en patience. Les enseignants qui gèrent au quotidien une crise sociale et d'autorité sans précédent, le personnel soignant qui, lui aussi, demande qu'on lui paie ses heures supplémentaires. Mais cette populace n'apporte aucune valeur ajoutée dans la protection du personnel politique et de ses privilèges qu'il faut bien conserver par tous les moyens. Or les aides soignants, infirmers, professeurs des écoles, contrôleurs des impôts sont certes utiles dans le paradigme macronien mais pas suffisamment pour justifier le degel du point d'indice qu'ils appellent de leurs voeux.
Une dictature qui se maintient par l'usage et l'abus de la force policière pour reprimer la colère sociale. C'est bien ce que la France est devenue et désormais plus personne n'écoutera ce pays sur la scène internationale lorsque des dictatures reprimeront dans le sang des soulèvements populaires car comme le dit le vieux dicton : charité bien ordonnée commence par soi-même.
Billet de blog 22 décembre 2018
La police, dernier rempart pour faire tomber Emmanuel Macron
Les gilets jaunes ont la furieuse impression d'être les dindons de la farce. Voilà cinq semaines que les week-end se passent au rythme des manifestations dans les grandes villes de France pour finalement obtenir ce qu'il faut bien appeler des miettes.
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