On dirait que la rédaction de Mediapart fait exprès de ne pas ou plus comprendre son lectorat. Le positionnement du journal sur la guerre en Ukraine désespère beaucoup de lecteurs mediapartiens qui ne se retrouvent pas dans les analyses de bon nombre d’articles publiés depuis le début du conflit armé. Les éditos d’Edwy Plenel pour crier son amour à l’Ukraine en ont désarçonnés plus d’un si bien qu’entre BFMTV et Mediapart, on cherche de plus en plus la différence ou plutôt la valeur ajoutée de Mediapart dans la couverture médiatique de cette guerre.
Les « méchants russes » qui agressent les « gentils ukrainiens » dans leur pays est une théorie très en dessous de ce qu’on peut attendre d’un média payant. D’ailleurs, comme dit plus haut, BFMTV, un média souvent décrié par Mediapart lui-même dit exactement la même chose. Sans faire de la géopolitique de comptoir, on peut simplement affirmer sans être taxé d’impérialiste russe que l’extension de l’OTAN jusqu’au territoire ukrainien, donc à la frontière russe est une agression manifeste ou à minima une menace vécue comme telle par le Kremlin. L’OTAN, cette organisation sous pavillon américain est bien loin de répandre la paix dans le monde en larguant ses bombes sans discernement. Il serait d’ailleurs intéressant d’énumérer le nombre de guerres causées par les États-Unis depuis la fin de la seconde guerre mondiale sans parler des armes qu’elle vend à tous les belligérants sans discernement. Business, business…
Alors non le peuple français ne soutient pas le peuple ukrainien et il en a le droit. Le matraquage médiatique consistant à nous offrir une vision binaire, simpliste, partielle et partiale du conflit ne fait que renforcer la défiance des Français vis-à-vis du régime ukrainien.
Le groupe Azov ouvertement raciste et explicitement soutenu par Zelensky interroge aussi sur les valeurs de ce dernier et les principes de liberté et d’autodétermination qu’il dit défendre.
On pourrait aussi citer les propos du président ukrainien face aux députés israéliens de la Knesset lorsqu’il a comparé son combat à celui du peuple israélien, invoquant une menace similaire vécue par les deux pays à savoir "la destruction totale de leur culture". Comprendre que la survie d’Israël serait mise en péril par la Palestine, rien que ça ! Des propos insuffisamment relayés par la rédaction de Mediapart malheureusement. Zelensky est un homme du système, pour une économie asservie aux désidératas du capital mondialisé. D’ailleurs, son empressement pour rejoindre l’Union Européenne à n’importe quel prix prouve bien que son corpus idéologique se résume à bien peu de choses sinon à faire rentrer l’Ukraine dans un système économique qui écrase les peuples. Les Français goûtent donc donc très peu à ces leçons de vertus prodiguées par la presse bien pensante qui situe l’Ukraine dans la camp du bien et la Russie dans le camp du mal. Heureusement qu’ils n’ont pas besoin de Jean-Luc Mélenchon pour sa faire leur propre idée de la situation qui oppose les deux pays comme l’a affirmé un manifestant hier au micro de Pauline Graulle dans l’édition du 25 février.
Zelensky a voulu que son pays serve de base arrière à l’OTAN, donc aux Américains malgré les mises en garde répétées du Kremlin. Il a ignoré les alertes exprimées depuis Moscou avec une désinvolture et un mépris inouïs. Il doit donc maintenant assumer sa guerre et ne pas entraîner dans son sillage l’Europe car, si nous basculons vers une guerre mondiale, rares sont les hommes qui s’engageront sous bannière française pour venir secourir le président ukrainien au patrimoine financier et immobilier d’ailleurs bien garni. Enfin, il faut également citer l’implication de l’Etat français pour loger les réfugiés ukrainiens. On aurait envie de féliciter les autorités françaises pour leur volontarisme sauf que la France, aux dernières nouvelles, comptait déjà des centaines de milliers de sans abris et de mal logés sur son territoire mais pas de la même couleur certes que les Ukrainiens.
Voilà en somme pourquoi les Français ne soutiennent pas la cause ukrainienne et soutiennent encore moins l’envoie d’armes lourdes à Volodymyr Zelensky, un homme pour le moins peu recommandable.
J’espère donc que Mediapart fera résonner un autre son de cloche que celui auquel elle nous a habitué depuis le début de cette guerre. Une analyse plus nuancée, moins partisane serait la bienvenue là où on ne retrouve plus aucune forme d’objectivité sur le conflit russo-ukrainien.
À bon entendeur!