Alors que la Guadeloupe et la Martinique s'embrasent pour dénoncer toutes les mesures liberticides prises par le gouvernement, les annonces faites par Olivier Véran hier portent déjà leurs fruits. Plus d'un million de rendez-vous ont été pris hier sur Doctolib pour une dose de rappel.
C'est sûr que pour la révolution, il ne faudra pas compter sur la métropole. C'est en substance le message que les Français de l'hexagone ont envoyé aux Antilles qui se battent pour le droit à une vie sociale normale. Plus que décourageant, c'est même affligeant de voir autant de suivisme quand on sait que nous sommes dans le pays de la Révolution français et des Lumières. Le chiffre donne le vertige et résonne comme une lâcheté vis-à-vis des Antillais qui entendent bien ne pas obtemperer à ce diktat sanitaire. D'autant que les raisons de douter de l'efficacité du vaccin prennent de plus en plus de consistance dans l'opinion publique. Plus de 70 % de la population française est vaccinée mais les contaminations, elles, continuent et repartent de plus belles ces derniers jours ce qui interpelle le commun des mortels. Le commun des mortels à qui on disait il y a peu que la clé du succès était la vaccination massive pour atteindre l'immunité collective.
Il n'en est visiblement rien puisque les chaînes de contaminations n'ont pas été définitivement cassées. Au contraire, de nouvelles se créent et de plus en plus de vaccinés infectés entrent désormais dans les hôpitaux. Même si la littérature médicale sur le covid19 est encore parcellaire, le doute s'installe durablement sur les préconisations médicales assénées sur les plateaux de télévision. Aujourd'hui une troisième dose qui elle ouvre la voie à une quatrième puis une cinquième dose et ainsi de suite?
On sait en tout cas que plus d'un millions personnes iront se faire injecter une troisième dose au mépris du refus des Guadeloupéens et des Martiniquais de se soumettre au pass sanitaire. Une décision qui ravivera sans doute des envies d'indépendance dans les Outre-mer car un peuple qui se bat contre un autoritarisme policier très largement documenté et un autre peuple à quelques milliers de kilomètres plus loin qui se résigne en acceptant la pression exercée par le gouvernement sur les non-vaccinés interroge. Certains diront même que ces deux peuples n'ont rien à voir l'un avec l'autre tant ils sont différents. Et vu la vitesse à laquelle démarre cette campagne de dose de rappel, il y a fort à parier que l'objectif des 60 a 70% de triplement vaccinés sera très rapidement atteint.
Cela montre au moins que les natifs des Antilles ne sont pas seulement différents par leur couleur de peau ou leur langue mais par une combativité que les métropolitains ont abandonné pour un dîner dans un restaurant ou une séance de cinéma.