Cette primaire populaire aura fait couler beaucoup d'encre sans jamais réussir à intéresser le plus grand nombre d'électeurs de gauche. Preuve en est le résultat de ce scrutin. Christiane Taubira sort en effet victorieuse d'un scrutin ouvert à tous types de fraudes.
Voter plusieurs fois avec plusieurs adresses mails, plusieurs cartes bancaires était tout à fait possible et avec ça il faudrait donc accorder du crédit à une pareille consultation. Une sinistre plaisanterie dont seul le PS a désormais le secret. Le PS est mort mais Christiane Taubira ne l'a visiblement pas encore compris. Ni Christiane Taubira, ni Anne Hidalgo ne sont capables d'emmener le PS vers le second tour et tout porte à croire qu'il connaîtra le même sort qu'en 2017. Cette primaire qualifiée de populaire avait seulement vocation à envoyer l'illusion d'une légitimité naturelle et obliger les autres candidats à se ranger derrière l'ex-indépendantiste guyanaise. Christiane Taubira a organisé par cette dite primaire le possible échec généralisé de la gauche en décrétant sa victoire tout en sachant sciemment qu'elle n'agrégera jamais les forces de gauche autour d'elle.
Il faut rappeler que Christiane Taubira est restée au gouvernement lors de l'adoption de la loi El Khomri qui a facilité les licenciements, qu'elle n'a guère soulevé la moindre objection au vote du CICE actant la distribution des milliards d'euros de cadeaux fiscaux aux entreprises et notamment aux plus riches, qu'elle est restée bien muette devant les saillies islamophobes et racistes de Manuel Valls alors ministre de l'intérieur puis Premier Ministre. Bref Christiane Taubira s'est bien assagie depuis qu'elle a gravi les échelons de la politique. Il est donc inutile de se perdre dans les méandres d'une consultation qui depuis son départ, n'a jamais suscité le moindre enthousiasme. Le PS doit disparaître comme il a fait disparaître de sa cartographie électorale le milieu ouvrier, les travailleurs précaires, les étudiants, les retraités pauvres et toute cette population fragilisée par une mondialisation effrénée et un libéralisme poussé à son paroxysme. On ne compte plus le nombre de fois où le hashtag "plus jamais ps" était en tête des tendances sur Twitter. Ce n'est certes pas un sondage mais une indication qui montre l'effet repoussoir provoqué par cette étiquette chez bien des électeurs.
"Mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance", l'une des plus grandes arnaques politiques de notre époque contemporaine a laissé des traces dans la mémoire collective et nul doute que cette trahison a durablement vacciné le peuple de gauche. Cette primaire populaire qui n'a d'ailleurs rien de populaire tente désespérément de mettre le PS au centre du jeu politique à gauche.
Mais La duperie ne marche plus et il est grand temps pour les socialistes de réapprendre à parler aux classes populaires. Mais pour cela, il faut tout raser pour tout reconstruire.