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Billet de blog 9 mai 2015

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Lettre ouverte à une administration fermée

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Monsieur le Directeur du RSI,
C'est avec lassitude que je m'adresse à vous désormais car je sais que ce courrier vous n'aurez peut être ni le temps ni l'occasion de le lire car il pourrait se perdre dans les méandres des couloirs des pas perdus de l'administration.
De guerre las en effet, je lance une bouteille à la mer afin de savoir si oui ou non y a t il un pilote dans l'avion et de préférence pas seul afin de m'assurer que l'on ne va pas, collectivement et malgré nous, vers le suicide.
Les dysfonctionnements de vos services, j'ai déjà eu vent que tout commerçant et profession libérale ou indépendante qui se respecte ( le gars déclaré qui fait tourner l'entreprise France je veux dire) les ait vécus sur sa peau, du simple bouton d'eczéma à la brûlure voire à l'ustion ultime.
Ne croyez vous pas que si l'un d'entre nous petit ou grand patron, entrepreneur micro ou macro dirigeait son négoce comme vous le faites avec le votre ne serait t il pas depuis longtemps devenu chair à huissier?
Mais c'est vrai, vous votre job à vous c'est de vous introduire subrepticement dans la vie de la Polis pour tenir le rôle, pour lequel vous n'avez pas du tout la tête de l'emploi d'ailleurs, de Service Public. Donc vous vous croyez inattaquable... Enfin presque parce qu'il est des virus et autres saletés de maladies que l'on soigne au doliprane et quelqu'un qui n'aurait que ça à faire pourrait bien prendre cinq minutes pour vous traîner devant le TTS sans même pas d'avocat tant vos affaires sont lamentables. Des fautes tellement manifestes que gagner un procès contre vous serait une partie de plaisir pas chère à se payer.
Mais ça pas de soucis, vos services juridiques sont la pour ça. Je sais que le téméraire qui se lancerait en une telle entreprise ferait face à une armée de technocrates du droit à pochettes, serviettes et mocassin à glands sortant d'un bon repas bien arrosé pour se rendre à l'audience de routine pour la perdre comme d'habitude. Non merci, pour le moment je préfère de loin vous reverser ma bile en sachant que d'autres victimes qui fréquentent les réseaux sociaux et les billets de Mediapart comprennent ce que je dis tout en en souriant jaune. On se réconforte comme on peut.
Combien d'entreprises comptez vous couler d'ici l'an prochain? Quels sont les objectifs? J'imagine que vos collaborateurs payés avec nos deniers passent des heures et des heures à vous concocter des stats sur combien de pauvres types vous avez plumés, au lieu de faire un boulot utile à la société. Et les longues réunions dans lesquelles vous vous prélassez dans vos salles surchauffées où les acariens sont maîtres? Est ce plus important peut être que rechercher les anomalies au sein de votre entreprise et les combattre? Pourquoi ne vous lancez vous pas le challenge d'être productifs comme tout le monde? Nous la moindre erreur avec nos clients on la paie cash et cela ne se résume pas en une petite réprimande mollement assénée par le ministre de passage, nous on ne mange plus, nous avons la concurrence qui sevit... A bon entendeur, ô dernière trouvaille d'un pseudonéolibéralisme frustré ou, au choix, derniers relents d'une social-démocratie mourante.
Les administrations mal gérées deviennent sangsues et parasites et comme la votre, elles sont vouées à la fosse commune à l'instar de cet ersatz de social-démocratie dont vous et vos paires, parachutés par des politicards qui attendent le renvoi d'ascenseur, êtes d' excellents représentant.
Ceci étant dit et puisque je vous tiens, je ne vais plus abuser de votre temps et je profite pour vous soumettre ma question, tout en espérant que vous allez bien trouver deux minutes dans les prochains mois pour vous pencher sur mon énième et dernier cas en date, à savoir pourquoi j'ai encore été prélevé d'un coup alors que j'avais eu l'accord au préalable de vos services pour un échelonnement sur trois mois. Et tant que vous y êtes, pour une minute de plus, pouvez vous également voir pourquoi depuis décembre 2014 ma demande de mensualisation n'a toujours pas été traitée? Et aussi, Pouvez vous trouver parmi votre personnel le voyou qui a présenté un deuxième mandat de prélèvement à ma banque le 05 Aout sans mon accord et sans ma signature alors que j'ai fait opposition sur le premier? (suivant les indications en juin dernier de votre collaboratrice Mme xxxxx qui, se disant impuissante face à cette machinerie, n'as pas vu d'autres solutions... )
A titre d'info et pour que vous vous rendiez compte de la situation depuis votre bureau, bien cossu je suppose: A cause de vos services et de tous les incapables qui en font partie, je n'ai plus de trésorérie pour me rémunérer depuis mai dernier.
La prochaine fois que cela se reproduit, sachez que je ferme ma boite et je que passerai le restant de ma vie, fort de mon RSA et de ma CMU supers “cadeaux” de votre social démocratie, à vous poursuivre vous et votre administration par toutes les voies légales, françaises, européennes et que sais-je encore.
J'espère que vous, au moins, vous aurez passé de bons congés, payés par nous les contribuables...
Vous remerciant de l'attention que vous porterez à la présente,
Je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur, à l'expression de mes salutations distinguées.
M. Pennino

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