Pourquoi nous obstinons nous à poursuivre dans une direction alors que nous savons pertinemment que c’est une no way out ?
Pourquoi avons nous choisi un dieu plutôt qu’un autre ? Pourquoi le libéralisme au lieu du socialisme ? Par égoïsme des chefs et des pères constituants, diront les adeptes de la conspiration.Et aussi : Pourquoi limiter ce choix à un bipolarisme mondial ou bipartisme idiot et suranné ? Les voies n’étaient pas plus nombreuses ? L’expression de la volonté humaine n’était donc pas plus iconoclaste que cela ? Il a fallu qu’une cité romaine antique d’orient sois menacée, à l’heure où l’on parle, pour nous rendre compte qu’il y en a encore qui essayent, dans leur folie, de faire table rase.
On a l’impression que la civilisation survivante de cette érosion, qui relève plus de l’évolution de l’espèce que de la géologie, sera l’élue : celle qui aura décroché le gros lot. La sélection naturelle aura sévi.
La civilisation gagnante sera probablement une civilisation guerrière. Fini les libertaires, les peace and love de la Renaissance italienne. Pas de place pour les mauviettes. L’URSS à viré sa cutil et les fillettes soviétiques ont laissé la place à Musclor.
L’Amérique de l’oncle Tom ne voudra jamais être à la traîne et se dotera, incessamment sous peu, d’un Musclor plus gros, de préférence texan, à chapeau et à la canine qui brille. Bientôt il pourra se payer même un Lancero au bec, comme un pied de nez à El Che, paix à son âme.
Marx, Lénine, Trotski, Guevara, Staline, Ceausescu, le même combat ?
Et voilà, avec quelques amalgames on arrive à disqualifier toute autre formes de pensées possible.
Seulement les plus opiniâtres et bourrues survivront, les manipulateurs ont la voie libre.
Dans un monde multipolaire un seul indiquera le nord.
Dans un monde polythéiste un dieux unique s’imposa.
Tout ça parce qu’un certain Constantin décida, en un éclair de génie, que c’était mieux d’assimiler les chrétiens que se les mettre à dos. C’est tout.
De la recup’, tout bonnement. Les enjeux politico-politiques de ces gens là qui s’amusaient avec la « chose publique » comme on joue à la belote, les feront tout de même régner, pendant près d’un demi millénaire, sur une masse qui se prélassera aux bains publiques et se racontera des conneries grivoises à quatre yeux assis sur les chiottes.
Ils n’avaient rien à faire ces gens là. C’était le bonheur. Enfin pour quelques uns, toujours les mêmes, comme d’habitude.
Les Romains, c’est la « moins pire » des civilisations de son temps, paraît il. Certes, au vu de ses congénères...
Le « moins pire » étant ce que la masturbation est au sexe. Un Perrier à une coupe de millésime. Le deux premiers ensemble à une nuit de folies.
La féminisation de notre civilisation serait elle gage de libertés inconditionnelles et pérennes ? La liberté de parole c’est n’est pas un acquis ad vitam non plus.
Dans maintes civilisations antiques, les deux sexes étaient sur un pied d’égalité, dans le foyer du moins, et l’on pouvait s’exprimer librement autour de son rayon géographique de 2 ou 3 Km sans que personne n’y voit d’inconvénient. Cela a dû se perdre en route.
Cela dit, il faut arrêter de penser qu’avant c’était mieux.
De quatre quarts finalistes un seul empoignera la coupe à la fin et ce ne sera pas le spectateur qui ira voter... Ça s’imposera, comme le libéralisme s’est imposé au monde moderne ou comme le stalinisme l’a fait, à une échelle plus réduite, il y a peu. ( C’était un petit bonhomme ce Staline, finalement. Tout ce qu’il voulait c’était de se faire valoir. Incompris va !)
Aujourd'hui telle motivation serait vite balayée par l’Histoire ( la même Histoire qui place un bonhomme avec un gant de fer, asphyxiant son peuple, dans un pays d’Amérique du Sud et qu’il se trouve convenir parfaitement aux voisins d’au dessus).
Dans la course au prochain leadership d’un futur ordre mondial, seul quelqu’un qui « en a » pourra gagner, le général sud-américain, tortionnaires d'antan, ce sera de la gnognote.
Ah, notre futur et son bien étriqué choix de civilisation...
Après qu’ Alaric, ses wisigoths et autres hordes barbares de tout poil, venues de l’au delà des murs d’Hadrien, de Berlin, de Gaza et Lampedusa auront tout sali le tapis, le dilemme sera vite vu : « Couilles ou pas couilles » ?, « Œil pour œil ou dent pour dent » ?
Les « Nous sommes chez nous, ne nous emmerdez pas » seront gravés à jamais dans les Droits de l’Homme 2.0 à l’intention de ces ET qui voudraient venir profiter du système. Trois ou quatre millénaires à se faire chier à mettre sur pattes quelque chose qui se tient et ces types verts viennent nous embêter avec une controverse de Valladolid post moderne ? Statut d’humain ou pas ? Pffff.....
Notre vision du Monde, étriquée de la sorte, nous mènera inéluctablement vers un destin unipolaire. Vers un monde où le peu qu’on aura réussi à gagner en confort et en pouvoir d’achat, pchit, volatilisé si on osera la ramener.
Comme Eratosthène, Archimède ou Ptolémée oubliés pendant près de deux millénaires, le siècles des Lumières va t il encore s’éclipser pendant un certain temps?
Faudra t il en repasser par Platon et songer à La Cité juste ?
C’est vrai qu’a présent tout va plus vite, un écroulement structurel prendra moins de temps qu’aux temps des grecs ou des romains, certes. Les chaînes d’infos n’ont pas le temps de se perdre en salamalecs, il y a la pub.
Mais cela ne nous dérange nullement, le cul entre deux chaises, nous tenons bon et avec un peu de chance, on lèguera tout ça à nos enfants. En contre partie ils aurons, pour certains, un héritage sonnant et trébuchant, une sorte de butin de guerre.
Heureusement pour nous et pour l’heure, nous faisons encore partie de ces romains qui se prélassent dans les chiottes, parlant caca-prout et croyant en n’importe quel dieu.
Ça devrait tout de même prendre un certain temps avant que notre jeu ne vaille plus la chandelle et que nous jèterons, moyennant notre bulletin de citoyens de la Communauté Mondiale, notre dévolu de révolutionnaires de comptoir attardés, globalisés de surcroît, sur un seul homme (ou femme... ? Ou... Chose ?)
Le plus couillou, celui qui montrera le plus gros zizi, (comme le montrent ces scènettes de propagande putinienne, dans lesquelles il fait défiler toute sa batterie de cuisine balistique, on dirait cette chanson de Pierre Perret... Un bijou!) aura la palme et le laurier. Il ne lui manquera plus que la harpe pour chanter sur les ruines.
Les Chrétiens ou d’autres communautés marginales et un peu allumés sur les bords, qui ne la ramènent pas trop, auront encore bon dos, raison de plus pour les éradiquer.
L’Empire Romain est mort, le droit romain bouge encore. Celui là étant plus coriace. A l’instar de cette puissance qui s’est acoquiné avec les Chrétiens, notre gouvernance mondiale fera t elle allégeance à Facebook (qui se sera bien fait malmener par Wall Street entre temps, mais qui aura finalement les cordons de la bourse) ou à la secte religieuse qui aura enrôlé le plus d’adeptes, à condition d’avoir bien prévu la monétisation de ses pratiques?
Une seule certitude: il n’y aura pas de place pour les Bisounours ou autres Télétubbies.
Il n'empêche qu'en tant que Néo Social-démocrate Libéraux nous aurons quand même laissé un héritage :
Tu monétiseras ou tu n’existeras pas.
Parce que le dieu unique qui aura survécu ce sera bien le fric, ses ayatollah et ses prêtres voués au service d’un seul régnant polarisé, d’un Kaiser, d’un Raiss, d’un furer, d’un duce, d’un caudillo, d'une Tatcher en plus viril, appelons le comme on voudra. Tous les autres, du balai ! Le bénitier n’est plus rentable. D’ailleurs il n’y aura plus d’eau du tout, tu te vois toi en gaspiller comme ça ?
Nous on dort tranquilles, sur nos deux oreilles. Nous faisons confiance encore à la « nature humaine » et au Marché qui s’autorégule, comme d’autres confiaient en leurs dieux qui ne demandaient en échange que le sacrifice de leur enfant.
Mais aujourd'hui, que serons nous prêts à sacrifier pour garder nos acquis ?
Quel sera la mise pour vivre dans la grâce de Dieu ? Des concessions il faudra bien en faire pourtant et tant qu’on y est commençons par quelques lignes du droit romain dépassés qui ne sont plus au goût du jour.