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Billet de blog 14 avril 2014

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Non à la torture des Pygmées

Au Cameroun, des gardes forestiers et des soldats harcèlent, torturent et parfois même tuent des Pygmées baka, parce qu'ils chassent dans les parcs nationaux qui ont été créés sur leurs terres. Un représentant officiel du gouvernement a ouvertement admis que la torture était utilisée pour obtenir des renseignements sur le braconnage. Survival lance une nouvelle campagne d'action urgente intitulée 'Les parcs ont besoin des gens' pour mettre un terme à cette violence.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au Cameroun, des gardes forestiers et des soldats harcèlent, torturent et parfois même tuent des Pygmées baka, parce qu'ils chassent dans les parcs nationaux qui ont été créés sur leurs terres. Un représentant officiel du gouvernement a ouvertement admis que la torture était utilisée pour obtenir des renseignements sur le braconnage. Survival lance une nouvelle campagne d'action urgente intitulée 'Les parcs ont besoin des gens' pour mettre un terme à cette violence.
De nombreux défenseurs de l'environnement estiment que les zones 'protégées' doivent être conservées à l'état 'vierge' et libres de toute activité humaine, à l'exception du tourisme. Nous ne sommes pas d'accord avec eux - la réalité montre en effet que les peuples indigènes sont les meilleurs gardiens de l'environnement. Ce n'est pas un hasard si 70 % des plus riches 'écorégions' du monde sont habitées par des communautés indigènes. Pourtant, malgré cette étroite corrélation, les peuples indigènes continuent d'être expulsés de leurs terres et d'être considérés comme persona non grata, afin de 'protéger' ces prétendues zones 'naturelles' et de les ouvrir au tourisme.
Les parcs nationaux du Cameroun ont été créés sur les terres ancestrales des Baka sans leur consentement. Les Baka qui ont toujours chassé et collecté de nombreux produits dans la forêt, sont maintenant criminalisés parce qu'ils pratiquent la chasse de subsistance, la collecte d'herbes médicinales, de plantes alimentaires ou autres produits de la forêt pour construire leurs maisons, ou même leurs lieux de culte.
Lorsque les peuples indigènes sont séparés de leurs terres, c'est tout leur monde qui s'écroule. Comme le dit Gaston Mbaya, un Pygmée baka : 'Maintenant, nous tombons malades à cause du changement de notre régime alimentaire. Notre peau n'aime ni le soleil ni la vie dans le village. Dans la forêt, nous sommes en bonne santé et prenons du poids. Aujourd'hui, personne n'est fort, tout le monde a l'air malade. Nous sommes condamnés à boire pour oublier nos problèmes'.
La situation s'aggrave pour les peuples indigènes dont les gouvernements utilisent la 'conservation' comme justification de l'accaparement des terres.
L'exclusion des peuples indigènes des zones de conservation, non seulement constitue une flagrante violation de leurs droits, mais c'est également une démarche contre-productive lorsqu'il s'agit de protéger l'environnement.

Je fais écho ici à l'information de Survival mais je n'ai vu d'actions concrètes à mener que dans le lien ci-dessous (lettres à écrire au gouvernement du Cameroun).

Cependant si un jour les pygmées demandent à immigrer en france dans quel pays les renverra-t-on alors qu'on les dépossède du leur ?

Les peuples dits "pygmées" ont une culture remarquable dont nous aurions beaucoup à apprendre en ce qui concerne le respect de la nature et ce que nous appelons ici "écologie"

Agissez maintenant pour aider Les Pygmées

Ecrivez au gouvernement camerounais pour demander une réforme agraire globale reconnaissant les droits territoriaux collectifs des Baka, des Bagyeli et des autres peuples de la forêt.

Pygmées

Le déplacement et la discrimination détruisent les peuples des forêts

Page Peuples

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