Chut, représsion syndicale en cours...Même si 4000 personnes ont condamné l'industrialisation de l'agriculture lors d'un procès populaire à l'extérieur du tribunal, les neufs militants de la confédération paysanne ont été lourdement condamnés.
Photos du rassemblement / Vidéo de la journée
Trois jours avant le procès des 9 prévenus de la Confédération paysanne, Rémi Fraisse, un jeune militant pacifique et amoureux de la nature, tombe au sol sur la ZAD du Testet, mort.
Alors que la responsabilité des pouvoirs publics est sans équivoque, alors qu'un rapport d'expertise accable le projet du barrage de Sivens, Xavier Beulin, sur le cadavre d'un jeune homme engagé, ose qualifier les opposants au barrage de Sivens, à l'aéroport de Notre Dame des Landes et à l'usine des 1000 vaches de "djihadistes verts". Pardon ?
Quelques jours plus tard - comme un écho lugubre aux incendies du centre des impôts et de la MSA de Morlaix - des milliers d'agriculteurs encartés à la FNSEA, sous le regard placide des forces de l'ordre ont occasionné des centaines de milliers d'euros de dégâts dans des dizaines de villes. Leur revendication ? Avoir le droit de polluer, d'empoisonner, de lâcher la bride à l'agriculture industrielle... Bref, de nous suicider collectivement.
Les neuf de la Conf' ont été jugés pour des actions non-violentes, symboliques, à visage découvert, dans le cadre d'actions syndicales, collectives et pour la défense de l'agriculture paysanne, d'une agriculture d'intérêt général. Même Stéphane Le Foll et Ségolène Royal sont d'accords et dénoncent le modèle des 1000 vaches. Tout le monde est d'accord. Donc ?
Tous condamnés. De 2 à 5 mois de prison avec sursis pour les uns, des amendes pour les autres, la peine la plus forte pour Laurent Pinatel, porte-parole de la Conf'. Deux poids deux mesures ? Répression syndicale ? Appelez ça comme vous voudrez mais tant d'injustice ne fait que renforcer la détermination et la convergence des réseaux civils qui luttent pour l'intérêt général. Et pour commencer, les neuf prévenus ont fait immédiatement appel du jugement.
Pour la suite, l'année 2015 est une année charnière. 1000 vaches, fin des quotas laitiers, TAFTA, COP21, GPII : il va falloir se battre sur tous les fronts et faire bloc. Il va nous falloir être créatifs, solidaires, coordonnés, nous serrer les coudes, et avancer, ensemble.
Comment ? La meilleure façon de soutenir les 9 prévenus, c'est de rejoindre le mouvement, d'agir. Ci-contre, vous trouverez les liens pour rejoindre le réseau de la Confédération paysanne. Ci-dessous vous trouverez trois possibilités d'actions concrètes dans lesquelles vous engager. Enfin, nerf de la guerre comme on dit, votre soutien financier est essentiel pour entreprendre collectivement tout cela, alors nous vous sollicitons pour contribuer à la caisse commune :
JE SOUTIENS LES ACTIONS DE LA CONF'
Bye bye Senoble !
Nouvelle victoire dans la lutte contre l'usine des 1000 vaches.
Après avoir fait démonter les bâtiments illégaux de l'usine au printemps, avoir divisé par quatre la puissance du méthaniseur, C'est une nouvelle victoire contre les 1000 vaches !
Lancée juste après le salon de l'agriculture 2013, par une vidéo, la campagne d'appels téléphoniques et d'envoi de milliers de messages au service consommateur de l'industriel a porté ses fruits.
Le groupe jusqu'alors avait toujours démenti son lien avec les 1000 vaches, s'est retrouvé coincé le jour de la première collecte de lait de l'usine, de surcroit en forçant le blocus des opposants avec l'aide des forces de l'ordre...
Tout récemment, le groupe a annoncé la cession de l'intégralité de ses parts de Sénagral (filiale qui transforme le lait des 1000 vaches) à son co-actionnaire, la coopérative Agrial.
Cette dernière, qui se targue en page d'accueil de son site internet de "développer l'agriculture locale dans le respect de l'environnement et des hommes" devra expliquer à ses producteurs laitiers sociétaires pourquoi elle contracte avec l'usine qui va les faire disparaitre ! De même que les enseignes de la grande distribution devront se positionner si elles acceptent d'avoir du lait issu des 1000 vaches dans leur yaourt de marque distributeur.
La campagne contre les utilisateurs et vendeurs de lait des 1000 vaches continue ! interpellez les directement via la cyberaction : "Distributeurs compatibles avec l'usine à vaches ?"