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Billet de blog 25 janvier 2011

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Louise Michel : une vie d’honnêteté et de fidélité aux idéaux de la Commune

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Louise Michel : une vie d’honnêteté et de fidélité aux idéaux de la Commune

http://rebellyon.info/Louise-Michel-une-vie-d-honnetete.html

De tous les per­son­na­ges de la Commune de Paris, Louise Michel est la pre­mière femme à avoir triom­phé de la cons­pi­ra­tion du silence et de l’oubli.

Combattante, ora­trice, éducatrice, poète, accu­sée trans­for­mant les tri­bu­naux en tri­bune, elle campe un per­son­nage qui ser­vira de réfé­rence à toutes les révo­lu­tion­nai­res d’idéo­lo­gies diver­ses depuis la fin du 19e Siècle jusqu’à nos jours.

Louise Michel naît à Vroncourt (Haute-Marne), le 29 Mai 1830. Fille d’une ser­vante, elle est née au châ­teau appar­te­nant à la Mr et Mme Demahis qui l’éduquent dans la connais­sance des Lumières et le sou­ve­nir de la Première République. Cette éducation lui fera pren­dre cons­cience d’abord de l’injus­tice, puis de la néces­sité de la com­bat­tre.

En 1853, elle devient ins­ti­tu­trice mais elle refuse de prêter ser­ment à l’Empereur Napoléon III. Elle ensei­gnera donc dans des écoles « libres », c’est-à-dire sans lien avec le pou­voir, d’abord en Haute-Marne, puis à Paris à partir de 1856.

Ses métho­des péda­go­gi­ques s’ins­pi­rent de quel­ques grands prin­ci­pes : l’école doit être pour tous, pas de dif­fé­rence entre les sexes, néces­sité d’une éducation à la sexua­lité, l’ensei­gnant doit en per­ma­nence accroî­tre son savoir.

Sur ces idées, elle ren­contre tout ce que Paris compte de répu­bli­cains et l’avant-garde socia­liste.

En 1870, après la défaite de Napoléon III, Louise Michel se bat pour une République démo­cra­ti­que, ins­pi­rée de la Convention de l’an II, et sociale dans le pro­lon­ge­ment de juin 1848. Elle sera de tous les com­bats pour la défense de Paris et pour récla­mer l’élection de la Commune. Elle pré­side le Comité de vigi­lance des femmes de Montmartre.

Le 18 Mars 1871, elle est au pre­mier rang des femmes de Montmartre qui met­tent en échec la ten­ta­tive de Thiers de s’empa­rer des canons de la Garde Nationale.

Pendant la Commune, elle combat dans la Garde natio­nale. Elle se bat sur les bar­ri­ca­des de la Semaine san­glante. Le 24 mai, sa mère ayant été prise en otage par les Versaillais, elle se cons­ti­tue pri­son­nière. Elle connaî­tra l’hor­reur des pri­sons de Satory et des Chantiers à Versailles.

Le 16 Décembre, elle passe devant un Conseil de guerre. Elle est condam­née à la dépor­ta­tion dans une enceinte for­ti­fiée. Elle est incar­cé­rée à la prison d’Auberives en (Haute-Marne), jusqu’à son départ pour la Nouvelle Calédonie le 24 août 1873 où elle arrive le 8 décem­bre.

Au bagne, elle reprend son tra­vail d’ins­ti­tu­trice auprès des Canaques. Elle les approuve quand ils se révol­tent contre la colo­ni­sa­tion. Elle se prend de sym­pa­thie pour les Algériens dépor­tés après leur révolte de 1871.

Libérée après la loi d’amnis­tie du 12 Juillet 1880, elle revient en France où elle débar­que à Dieppe le 9 Novembre et est accueillie triom­pha­le­ment à Paris, gare Saint-Lazare.

Elle reprend son action révo­lu­tion­naire mar­quée par sa fidé­lité aux idéaux de la Commune de Paris. Elle est deve­nue anar­chiste pen­dant sa dépor­ta­tion ce qui ne l’empê­che pas d’entre­te­nir des rela­tions cour­toi­ses avec ses anciens com­pa­gnons d’armes enga­gés dans la pro­pa­ga­tion du socia­lisme. Jusqu’à la fin de sa vie elle ira de ville en ville porter la parole révo­lu­tion­naire ce qui lui vaudra de séjour­ner à nou­veau en prison à plu­sieurs repri­ses.

Elle décède le 9 jan­vier 1905 à Marseille après une ultime réu­nion publi­que. Le 21 jan­vier 1905, une foule consi­dé­ra­ble suit son cor­tège funè­bre de la gare de Lyon à Paris jusqu’au cime­tière de Levallois où elle est inhu­mée a côté de sa mère.

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