Si on se met à la place de l’OMS, avec cette grippe porcine, on se retrouve face à une pandémie avec un risque du nombre de cas énorme et on ne peut pas courir de risque. D’aucuns affirment que la définition de pandémie a été modifiée pour cette grippe porcine, mais c’est faux : le document a été rédigé en 2005 (cf fichier attaché), pour tenir compte des récents épisodes de SARS et de grippe aviaire H5N1. Ce document vise à adopter d’autres attitudes face à des virus grippaux nouveaux avec transmission d’homme à homme et qui se propagent très vite en divers endroits de la planète, d’où cette définition de pandémie ne tenant plus compte du nombre de morts mais de la potentialité épidémique mondiale des nouveaux virus ; et le seuil est vite atteint : 2 endroits distincts atteints entrainent la déclaration de pandémie.
L’OMS est-elle corrompue par les industries pharmaceutiques ? Il faut savoir que l’OMS a besoin d’elles car elles sont en quelque sorte son bras armé dans les cas de campagne de vaccination massive afin d’éradiquer certaines maladies (variole, coqueluche, polio…) ; elle doit donc travailler avec eux… mais pas seulement. D’autres experts, indépendants, collaborent avec l’OMS à qui on doit les réseaux de surveillance des maladies infectieuses qui s’appuient sur les CIR par exemple.
L’apparition de ces nouveaux virus grippaux pose un problème de taille : jusqu’alors, toute la stratégie vaccinale contre la grippe repose sur la surveillance et l’identification de la souche de virus asiatique qui se propagera et se déclarera en hiver en occident, cette souche va servir à fabriquer le vaccin contre la grippe saisonnière. Avec les pandémies de SARS et de grippe aviaire H5N1, on n’a plus de recul, pas le temps de fabriquer un "vaccin comme d'hab'" : le virus va plus vite et nous sommes totalement démunis, sans défense. Et allez expliquer cela aux populations habituées au confort du vaccin… Il y a de quoi « paniquer » ou en tout cas ne pas vouloir se retrouver accusée de laxisme non ?
Quelle est la solution ? La vaccination bien sûr !
Et la boucle est bouclée : besoin de vaccins donc besoin des industries pharmaceutiques…
Mais doit-on vraiment jeter la pierre à l'OMS ?