On se souvient qu'en lançant sa campagne François Hollande entendait "réenchanter le rêve français", sans que l'on sache très bien de quel enchantement ni de quel rêve il était question. Mais il suffisait alors de regarder Sarkozy concocter sa potion électorale en mélangeant toutes les éprouvettes de la bile tricolore pour comprendre aussitôt : le rêve français, c'était tout simplement l'antipode de ces valeurs délétères.
Ce cauchemar dissipé (provisoirement ?), apparaît un tout autre écueil: les briseurs de rêves, au premier chef l'Allemagne et ses dépendances. L'Allemagne interdit le rêve aux autres depuis qu'elle a réalisé le sien, la réunification. Son peuple vieillissant entend bien désormais profiter pleinement d'une retraite chèrement acquise. L'Allemagne n'aime pas l'avenir et encore moins si c'est celui des autres qu’il lui faut financer.
Vue de Berlin, la jeunesse, l'horizon de François Hollande, est une chimère qu'il va être très difficile de faire sauter sur les genoux de la Chancelière. Souhaitons quand même bonne chance à notre Merlin national, sachant qu'Angela Merkel n'a rien de la fée Viviane.