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Billet de blog 6 mars 2012

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Le risque et l'accession à la propriété

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans cet article, j'ai apprécié le lien établi entre l'accession à la propriété et le risque. Ce lien est rarement fait.

"Accession à la propriété" : les mots sont denses. Tu deviens propriétaire ! Deux choses énormes à la fois : devenir, d'une part, propriétaire, d'autre part. Pour sûr, c'est du rêve en or massif !

Sauf que pas tout à fait. Avant d'être pleinement propriétaire, il convient de s'affranchir du crédit. Laquelle opération comporte des risques.

Le logement, c'est plus qu'un jeu de murs et de planches. C'est le début de l'intime.

Entourer cet espace intime, l'habitat, de déni est-il de bon augure sur ce qui s'y fait ? Ce qui en sort ?

En discutant avec des accédant au crédit, je remarque toujours le même déni. Ou est-ce de l'optimisme ?

Alors voilà, ils sont devenus propriétaires. La preuve, ils doivent s'acquitter de l'impôt foncier. Payer cet impôt, c'est changer de classe. Ils n'auraient pas à le payer, s'ils étaient restés bêtement locataires. Ils sont donc bien propriétaires.

25 ans de crédit ? Moarf, une paille ! Comme en plus leur PIB de ménage va croître sur cette période... en fait, tout bien réfléchi, leur loyer va baisser ! Et en plus, ça va leur appartenir à "l'arrivée"...Et c'est très malin, parce que tu peux empiler ton crédit pour un autre et ta chambre de bonne devient versailles ! A l'arrivée.

Du risque ? Il y a bien une assurance pour ça ! Avec toute la paperasse (et son lot de clufs) signés, ce serait triste de ne pas être "couvert". Et les endettés entrepreneurs n'ont souscri à l'assurance que par habitude. Leur smartphone est assuré, ils ont pris l'extension pour tout l'électroménager, alors pour le crédit aussi. Et puis de quel risque parle-t-on à la fin ?

L'idée de risque est comme gommée. Il n'en reste que de vagues traces. La page  n'est pas immaculée.

Alors qu'il est des domaines où le risque est modélisable, de manière précise, scientifique. Mais on ne va surtout pas parler de choses qui fachent. Inutilement de surcroit, puisqu'il ne s'agit que d'un risque. Et que l'on est assurés, ça va sans dire.

C'est chouette une vie sans risque. Et oui, pas fou : on ne va pas vivre dans l'angoisse ET payer l'assureur.

Soit.

L'assureur, lui, sait ce qu'il assumera éventuellement. C'est écrit noir sur blanc.

Et le truc, c'est que cette approche est véhiculée par les élites elles-mêmes. C'est un gage de qualité solide ça. Ou bien à vouloir renouveler l'élite

Adosser du risque durable (20 à 30 ans) à quelque chose d'aussi chargé de sens que le logement, c'est insoutenable. Non ?

En son lumières, dolby 3D, ça donne la crise des subprimes. La vague fût telle, que l'on oublie parfois le détail initial : au départ, ce sont des logements, habités par des propriétaires occupants (nomenclature officielle).

Par capilarité, en partant d'un objet aussi intime, c'est tentant de glisser...

Admettre le risque d'un accident nucléaire non maîtrisé, au regard des conséquences potentielles, ça devrait inviter à rejeter cette energie. Non ?

Mais nous sommes assurés. Au Japon aussi, ils sont assurés. C'est si efficace que Tepco est nationalisée. Et d'ailleurs, comment assure-t-on un risque dont on ne peut connaître l'amplitude, dont on sait que l'on ne dispose ni des techniques ni des outils pour le traiter a posteriori ?

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