Le Sarkozysme, s'il existe est paradoxal - Il se caractérise, d'un côté par la violence du discours, de l'autre par la faiblesse de l'action -
Une idéologie simpliste :
Généralement binaire, l'expression de la pensée sarkozyste se résume à la confrontation d'idées éculées, de quasi slogans sans fondement théorique que ce soit sur le plan politique ou économique - L'insécurité, c'est la faute des étrangers; la crise économique, c'est la faute des 35 heures - etc... Et pour affirmer tout cela, on procède en assénant des évidences et des chiffres généralement truqués avec un aplomb imperturbable comme si le public visé était composé uniquement de ces "pauvres cons" qu'affectionnent le Président -
Une action débile :
A ce corpus de théorie réponds une action sans force - Généralement la réponse à toute question passe par la création d'une Commission ou par le recours à une loi nouvelle, parfois inapplicable, souvent inappliquée - La fabrication de lois et leur empilement semble être l'activité principale d'un gouvernement sans attache directe avec le peuple -
La question qui demeure est l'apparente absence d'une opposition qui exprimerait clairement cette indigence et y répondrait intelligemment en faisant appel à autre chose qu'aux bas instincts du peuple - Et surtout, pourquoi cette opposition, si elle existe, est quasiment inaudible - Il semble que la domination des grands médias par les puissances financières amis du Président soit un des éléments de réponse - Y en a-t-il d'autres à trouver dans une défaillance de l'éducation, dans la folie consommatrice ou autre ..? -
Mais quelles que soient les explications, le danger principal à mon sens, c'est le risque d'une violence d'État que pourrait engendrer cette faiblesse en incitant un Président aux abois à jouer un jour le tout pour le tout en cherchant son salut dans ce qui le poserait en garant autoritaire d'une violence qu'il aurait lui-même provoquée par ses discours..