Le cas Total est emblèmatique de la situation de dépendance dans laquelle les multinationales ont mis les Etats démocratiques et en particulier la France depuis quelques années. Elles ont réussi à mettre le pouvoir politique dans leur camp. Total a perdu 16 millions d'euro en France cette année. En cause, selon Besson, les activités de raffinage. Donc, il lui est alloué un crédit d'impôt d'environ cinq millions d'euro sur ses bénéfices futurs. Ce n'est pas de la triche, c'est l'application de la loi. Cette loi est absurde. Qu'à cela ne tienne; surtout ne la changeons pas. A croire que nos députés et sénateurs ne sont plus bons qu'à se voter des augmentations et des primes.
Pourtant, Total fait un chiffre d'affaire de 159 milliards d'euro dont 36,8 en France. Mais voilà, ce que cette société fait en France ne lui rapporte rien. Elle travaille même à perte, sans doute simplement par patriotisme.
Comme d'habitude, notre gouvernement réagit avec vigueur: cela n'est pas normal; dans l'état ou est la France, personne ne peut s’exonérer de son devoir; je ne laisserai pas faire;...etc...etc...- Donc, notre gouvernement va voir Total, négocie, parlemente ...et revient pour nous dire par la voix d’Éric Besson que c'est Total qui a raison. Il a abdiqué devant ses responsabilités. Clairement, les maitres sont les actionnaires , pas les citoyens. Autant faire nommer directement le gouvernement pour les PdG du CAC 40.
Monsieur Sarkozy, ma France à moi n'est pas la vôtre.