L'épisode des retraites aura été le révélateur de l'inutilité des parlementaires - Non pas l'institution en elle-même, indispensable en démocratie pour faire la loi au nom du peuple - Car c'est là que le bat blesse: les parlementaires désormais indignes de ce nom ne font plus la loi au nom du peuple souverain mais aux ordres du président et même dans les délais impartis par lui - Ils n'ont même plus le pouvoir de faire semblant de rêflechir en prenant leur temps - Ils obéissent aux ordres -
L'ineptie des réformes parlementaires sarkozystes, en liant les temps des élections présidentielles et législatives, a en même temps livré pieds et poings liés les parlementaires au président - "Je suis servile donc je suis parlementaire" - En revanche, la démocratie a perdu toute respiration et se réfugie dans la rue, désormais seul moyen d'expression pour le peuple pendant ses dictatures de cinq ans -
Que pouvons nous demander ? - D'abord, de vrais représentants du peuple, puissants et indépendants, mais en limitant leurs mandats à deux, (ce qui les rendraient plus forts pendant leur second mandat, n'ayant pas à se soucier de leurs réélections) - Ensuite, une démocratisation des élections sénatoriales avec une diminution du nombre des sénateurs et ipso facto un accroissement de leur pouvoir ( 2 à 5 par région en fonction de la population )- Enfin, un recours systématique au réferendum pour toute réforme n'ayant pas fait l'objet d'un mandat clair lors des élections précédentes - Peut être aussi une déconnection entre présidentielles et législatives pour créer, comme aux Etats Unis, des élections de mi-mandat qui ressourcent la légitimité gouvernementale auprés de la population -