Même Serge Klarsfeld, figure sacrée de la mémoire de la Shoah, légitime cette alliance conjoncturelle, affirmant que le RN actuel ne représente plus une menace antisémite. L’argument ? La sécurité d’Israël, encerclé, menacé, légitime tous les appuis. Quitte à flirter avec ceux dont les idéologies portent encore les relents du vieux poison façon opportunisme stratégique.
Mais le ver est dans le fruit. Car si ces droites radicales soutiennent Israël aujourd’hui, ce n’est pas par amour du judaïsme, mais par haine d’un autre. Elles n’ont pas changé de cœur, seulement d’ennemi prioritaire.
Quand l’ennemi islamiste sera affaibli ou redéfini, le juif pourrait redevenir la cible. Ce pacte est une erreur tragique. On ne désarme pas un dragon en l’invitant à table. On nourrit sa faim.