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Billet de blog 5 mai 2025

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L’amour, le désir, le genre et l’alchimie intérieure : sortir du grand malentendu

Et s’il y avait, depuis toujours, un malentendu fondamental autour de l’amour et du désir ? Le désir sexuel est ancré dans le biologique. Il est cyclique, chimique (dopamine, testostérone, ocytocine), orienté vers la reproduction ou la gratification immédiate. Et si ce malentendu empoisonnait nos relations, nos attentes, nos souffrances… sans que nous sachions vraiment pourquoi ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

👉 la procréation passe nécessairement par l’union de gamètes de sexes opposés.

Mais cette vérité biologique ne fonde en rien une supériorité morale de l’hétérosexualité. Elle ne fait que rappeler que : La sexualité procréative est une fonction biologique, Tandis que l’amour et le désir sont des expériences humaines, subjectives, symboliques, évolutives.

Cela suppose un désaliénation du désir, une capacité à distinguer :

🔁 le besoin (biologique),
❤️ le sentiment (affectif),
👤 la relation (humaine),
✨ et le sens (philosophique/spirituel).

❤️ L’amour n’est pas le désir

Nous sommes programmés pour désirer, pour chercher le plaisir, pour reproduire l’espèce. Le désir est biologique, chimique, cyclique. Il enivre, puis il passe.
Mais l’amour — le vrai — n’a rien à voir avec ça.

L’amour ne réclame rien. Il prend soin, il accueille, il demeure, sans contrepartie, sans condition. Il est rare, silencieux, exigeant. Il peut vivre sans chair, sans peau, sans écho. Il est fidélité à l’être de l’autre, et non à son apparence.

🔁 Pourquoi tant de couples se séparent ?

Parce qu’ils ont confondu amour et désir. Parce qu’ils ont pris le frisson hormonal pour une vocation commune.
Et une fois la chimie dissipée, ils se retrouvent étrangers, frustrés, incompris.
Alors ils recommencent, dans un autre corps, le même scénario. Et ils appellent ça l’amour.

🧭 Aimer n’a pas de genre

Si l’amour véritable est inconditionnel, il se moque bien de savoir si l’autre est un homme, une femme, ou aucun des deux.
Il peut exister entre amis, entre étrangers, entre âmes.

Les catégories d’hétérosexualité et d’homosexualité sont utiles pour nommer des pratiques sexuelles, mais elles ne disent rien de la capacité à aimer.
On peut aimer profondément sans désirer, et désirer intensément sans aimer.

💡 Et le genre dans tout ça ?

Le genre, on le sait aujourd’hui, est une construction sociale, un ensemble de codes, d’attentes, de rôles assignés.
Mais en chacun de nous réside quelque chose de plus intime, plus vrai, qu’aucune norme ne peut enfermer.

On pourrait l’appeler : alchimie intérieure, flux polarisé, ou équilibre vivant entre forces dites masculines et féminines.

Ce mouvement intérieur, propre à chaque individu, façonne notre manière d’être au monde, sans avoir besoin de coller aux cases du masculin ou du féminin imposé.

👶 La vie, elle, naît d’un contraste : celui des sexes

Il n’y a qu’une chose qui ne ment pas : la procréation passe par le corps, par l’union de gamètes de sexes opposés.
Mais cela n’enlève rien au fait que l’amour, lui, puisse naître n’importe où, dans n’importe quel cœur, quel que soit le corps, quel que soit le désir.

L’amour n’est pas le désir.
Le désir n’est pas l’amour.
Le genre est un costume.
Et notre vérité profonde, elle, circule librement entre les pôles.

Aimer, c’est reconnaître chez l’autre un écho de son propre équilibre. C’est honorer la vie, sans chercher à la posséder. Non?

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