Au dela de la Palestine c’est l’idée même de résistance qu'on cherche à écraser.

Le soutien occidental à Israël n’a plus rien à voir avec la sécurité, la paix, ni même la géopolitique au sens classique.

C'est pourquoi personne n'y comprend plus rien.

Ce qu’on voit aujourd’hui, n'est pas un appui sans condition à une entreprise de domination coloniale et de nettoyage ethnique, c'est la validation d'un message de dissuasion. Ce n'est ni un accident, ni une erreur de lecture. Il est voulu, assumé, stratégique.

Le 7 octobre n'est au fond toute proportion gardée qu'une autre révolte des gilets jaunes qui a fait vaciller l'Elysée. Un soulèvement une "intifada" الانتفاضة...

"Hamas" est l'acronyme de l'expression arabe حركة المقاومة الإسلامية ou Ḥarakah al-Muqāwamah al-ʾIslāmiyyah, signifiant « Mouvement de résistance islamique ».

Ce que les puissances occidentales soutiennent, c’est la méthode. La brutalité. L’écrasement total de toute tentative de rébellion populaire. La Palestine est le laboratoire d’un message adressé au monde entier et voila pourquoi personne ne moufte :

Voilà ce qu’il en coûte de se lever quand on n’a ni État, ni armée, ni milliardaire pour vous couvrir. Voilà ce que nous faisons à ceux qui osent défier l’ordre, l'ordre, l'ordre établi.

« notre liberté n'a jamais été autant menacée depuis 1945 ». « Pour être libre, il faut être craint ; pour être craint, il faut être puissant » E MACRON   (La subtilité réside dans le "nous" englobant les gens qui ont réussi face aux gens qui ne sont rien).

Ce message s’adresse à tous les damnés de la terre, mais surtout ne soyons pas naïfs aux peuples occidentaux eux-mêmes. Il dit clairement :

Manifestez tant que vous voulez, criez votre colère dans les espaces qu’on vous concède. Mais si vous débordez, si vous désobéissez, si vous menacez réellement nos privilèges, vous serez traités comme eux. Sans pitié.

La résistance palestinienne, qui incarne depuis des décennies la lutte contre l’oppression, est aujourd’hui unanimement salie, criminalisée, réduite au terrorisme. On efface son histoire, on nie ses causes, on diabolise ses formes. Car il ne faut surtout pas qu’elle puisse inspirer. Il ne faut pas qu’elle puisse être perçue comme légitime. Il ne faut pas que l’idée même de résistance armée, quand tout le reste est verrouillé, puisse refaire surface.

Ce n’est pas seulement Gaza qu’ils bombardent. C’est l’imaginaire de la révolte.

Ce n’est pas un soutien à Israël. C’est un avertissement planétaire. Et ce n’est pas la paix qu’ils défendent. C’est leur pouvoir face au changement qui vient...