C’est le privilège historique des agents EDF : une électricité facturée à seulement 10 % du tarif public. Un geste pensé à l’époque pour récompenser l’engagement au service public, mais qui, aujourd’hui, pèse potentiellement lourd… sur l’environnement.
Quand le prix s’effondre, la consommation grimpe. Et avec des logements souvent tout-électrique, on parle ici d’une surconsommation estimée entre 0,35 et 0,93 TWh/an pour environ 300 000 bénéficiaires soit l’équivalent de la conso annuelle de 50 000 à 130 000 foyers français supplémentaires (source : RTE).
Plus de kWh, c’est aussi plus : d’émissions de CO₂ : jusqu’à 420 000 tonnes/an si cette surconsommation tombe aux heures de pointe où le gaz prend le relais, d’eau prélevée pour refroidir les centrales, avec des rejets thermiques qui fragilisent les rivières, de tension sur le réseau lors des pics de chaleur ou de froid.
Alors oui, il faut protéger la rémunération des agents. Mais pourquoi ne pas transformer cet avantage en prime équivalente, ou plafonner la part d’électricité à tarif réduit ? L’agent y gagnerait la même somme, et la planète… quelques degrés de moins dans nos salons.
Parce qu’à force de vivre dans un petit Versailles, c’est le climat qui risque, lui, de finir à la rue.
Naturellement si ce raisonnement est incorrect, et il est forcément biaisé, tous les retours sont bienvenus.
Il ne s'agit pas de stigmatiser des agents publics mais d'être responsables ensemble les uns des autres.