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Billet de blog 11 mai 2025

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La soupe aux choux pour le paix dans le monde

Le Glaude et le Bombé, deux vieux paysans portés sur la bouteille, une nuit, un extra-terrestre atterrit en soucoupe volante dans le jardin du Glaude. Un envahisseur qui deviendra ami...parabole de la fin d’un monde : celui du terroir, des valeurs rurales, de la lenteur, du bon sens populaire – et, derrière la gaudriole, d’une certaine forme d’humanité simple mais profonde, mais sans happy end.

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Le Glaude, avatar d’une France oubliée en quête d'attention et de soin

Le Glaude, c’est la France populaire, rurale, vieillissante, en voie de disparition dès les années 1980. Une France qui ne comprend plus le monde qui change, qui vit encore selon des codes affectifs, amicaux, fraternels. Il ne hait pas l’extraterrestre ; au contraire, il l’accueille, l’apprivoise. Il est, au fond, hospitalier. Il ne veut pas dominer, ni conquérir, juste qu'on lui "foute la paix". C’est un réactionnaire doux.

Le RN, revanche dévoyée du terroir

La montée du RN, elle, se présente comme une revanche des "oubliés" de la modernité, de ceux qui restent "à quai". Sauf qu’au lieu de reprendre l’héritage du Glaude – sa bonhomie, son humanité, son lien au local, à la terre, à l’amitié – elle le détourne, le durcit, l’obsède. On remplace la tendresse par la rancœur, la solidarité par la suspicion, et l’extraterrestre par un "envahisseur" à repousser.

Le Glaude aurait pu faire copain-copain avec la Denrée… mais aujourd’hui, il est coaché par des petits Marinetti de sous-préfecture qui l’ont convaincu qu’il fallait cramer la soucoupe avec Marc Hassin (Marc de Cacqueray-Valménier )... 

Le plus tragique, c’est peut-être que le RN (et ses avatars comme Retailleau, darmanin, Bolloré, PE STERIN etc.) ne respecte pas plus le "Glaude" que ceux qui l’ont laissé sur le bord du chemin. Il l’instrumentalise. Il l’enrôle dans un projet de société qui est tout sauf rural, fraternel, ou ancré dans un rapport sensible à la terre. C’est un parti qui parle de terroir mais dont les cadres viennent du marketing ou de Sciences Po. Un faux terroir, reconstitué en slogans.

Le dernier pet du terroir ?

On pourrait donc dire que le Glaude est devenu le prétexte, voire le masque, d’une idéologie urbaine, nationaliste et autoritaire qui n’a rien à voir avec lui. Il voulait la paix, on lui propose la guerre. Il voulait rester dans sa cabane, on l’enrôle dans des croisades contre des boucs émissaires.

Ce n’est plus un pet dans les étoiles, c’est une grenade dans la foule.

Heureusement il nous reste le pinard..

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