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Billet de blog 12 juillet 2025

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Start-up Nation : la seule licorne qui broute les poches des contribuables

Souvenir ému de l’année 2017. Emmanuel Macron, tout sourire et costard ajusté, promettait à Brigitte, entre deux joggings philosophiques : "Chérie, j’arrête la politique. Je monte ma start-up.

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Souvenir ému de l’année 2017. Emmanuel Macron, tout sourire et costard ajusté, promettait à Brigitte, entre deux joggings philosophiques :

"Chérie, j’arrête la politique. Je monte ma start-up. Et le pays n'est qu’un tremplin... zeu suis le Roi du Monde...."

Et de rassurer son entourage : "T’inquiète, Xavier Niel m’a dit que j’avais le profil. Et il s’y connaît, lui"

Le pitch du projet ? Une “Start-up Nation” qui marcherait à la disruption, au ruissellement, et à la dette, comme une levée de fonds perpétuelle au profit des entreprises multinationales.

La France, licorne tricolore à corne magique d'abondance...

Sept ans plus tard, le projet a bien vu le jour : la licorne “France”. Une magnifique bête à sabots dorés, qui galope dans le désert économique français en hennissant des slogans comme "un passage clouté pour traverser la route", "Plus de gares pour croiser des gens qui ont réussi", ou encore "Il n’y a pas de culture française, mais y’a des levées de fonds."

Un investisseur étranger témoigne : "On ne comprend pas trop ce qu’elle vend, mais elle continue de lever des milliards. C’est fascinant."

Et pour cause : cette licorne ne crée ni richesses, ni emplois durables, ni cohésion sociale… mais elle crée de la dette comme personne. On parle là d’une licorne AAA : Absence d’Avenir Assumé.

Un business model disruptif et ambitieux : “tout pour les actionnaires invisibles”

Budget Santé ? Sous-traité à Doctolib. Éducation ? Ubérisée à coup de tablettes. Souveraineté ? Externalisée à BlackRock. Justice ? Bientôt en visio payante (sauf les comparutions immédiates, elles sont rentables).

"Ce n’est pas une entreprise publique, c’est une franchise néolibérale", grogne un syndicaliste qui n’a pas encore été licencié par mail.

Bilan : une licorne bien réelle, mais avec un sabot dans le vide : +3 000 milliards d’euros de dette : un record, -12 points de confiance chez les citoyens : un autre record, +1 Président qui pense encore que la France est un PowerPoint...

"C’est une réussite", confie Emmanuel M.. "Grâce à moi, la France est la seule start-up au monde dont les cerveaux des salariés sont devenus des serveurs pour Amazon Mechanical Turk...."

Prochaine levée de fonds : 2027, série B comme Bardella ?

Bientôt une série : "Chérie j'ai rétréci la France"

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