Elisabeth Borne a livré (après quelques contractions douloureuses) sa définition (encore fumante) du terme, estimant qu'il pouvait qualifier "des gens d'extrême gauche qui considèrent que les musulmans sont une force électorale, qui les courtisent en encourageant le communautarisme et en banalisant l'islamisme radical".
Elle aurait pu dire :
"des gens de droite qui considèrent que LA PEUR est une force électorale, qui les courtisent en encourageant l'épanouissement de la droite extrême et en banalisant le racisme et la xénophobie".
Ou encore :
"des gens de droite qui considèrent que les cathos tradis sont une force électorale, qui les courtisent en encourageant le communautarisme et en banalisant l'intégrisme catholique".
Ou alors :
"des gens de droite qui considèrent que l'agro-industrie est une force électorale, qui les courtisent en encourageant la loi Duplomb et en banalisant le changement climatique".
aussi,
"des gens de l'extrême centre qui considèrent que les milliardaires sont les vrais maîtres de l'univers, qui les courtisent en leur suçant les boules et en encourageant le néo-libéralisme en multipliant les cadeaux fiscaux".
Mais non, zaza choisi une nouvelle fois de stigmatiser LFI...
Qualifier le mouvement progressiste des « insoumis » d’« islamo-gauchiste », aussi brouillon et contradictoire soi-il est une absurdité intellectuelle doublée d’une faute politique. Cette expression, forgée dans les laboratoires de la polémique, juxtapose deux termes fondamentalement incompatibles : l’islam, qui signifie littéralement « soumission à Dieu », et l’insoumission, revendication centrale d’une gauche qui se veut affranchie de toute autorité imposée, qu’elle soit politique, économique ou religieuse.
Il faut un certain aplomb, ou une ignorance crasse, pour coller l’étiquette de « soumission religieuse » à ceux qui militent précisément pour la libération des consciences, la critique des dogmes et l’émancipation des dominations, y compris spirituelles.
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