Gargantua, dans son état initial, est un géant désordonné et gourmand, incapable de maîtriser son appétit ou de réfléchir à son rôle dans le monde, tout comme notre Bernie Arnault national...
Dans Gargantua, le trop cool Rabelais propose une critique des institutions médiévales qui, par leur rigidité et leur obsession de la rigidité, rappellent les excès du capitalisme contemporain. Ces institutions privilégiaient la quantité sur la qualité, tout comme l'ultralibéralisme pousse à une accumulation sans limites, souvent au détriment de la justice sociale et de l'équilibre humain. Gargantua, initialement géant désordonné et glouton, peut alors être vu comme une allégorie de ces figures modernes de l’accumulation insatiable, à l’image des oligarques français contemporains comme Bernard Arnault. Il illustre l’ignorance humaine, non pas en termes d’intelligence, mais dans une incapacité à percevoir l’impact de ses actions sur le bien commun.
La transformation de Gargantua par l’éducation humaniste de Ponocrates incarne l’idée qu’un changement est possible par la connaissance, l’éthique et la réflexion.
Cette éducation, axée sur la vertu, la discipline et l’harmonie, peut être comparée à l’action des forces politiques progressistes, comme La France Insoumise (LFI), qui cherchent à réorienter la société et les élites vers un modèle plus équitable et durable. Une telle transition viserait à briser le cercle vicieux de l’accaparement des richesses pour construire une société harmonieuse, éclairée, où chacun pourrait s’épanouir tout en contribuant au collectif.
L’abbaye de Thélème, avec sa devise "Fais ce que tu voudras", représente une utopie où la liberté individuelle s’allie à la raison et à la vertu. Ce modèle idéal, proche des visions anarchistes, rejette les hiérarchies oppressives et propose une autogestion fondée sur l’éducation et la responsabilité.
Il ne s’agit pas d’une invitation au chaos, mais d’un équilibre entre plaisirs personnels et harmonie collective. Gargantua, bien qu’il reste corpulent, montre que les excès naturels de l’humanité peuvent être réorientés par l’éducation et la conscience.
En transposant cette lecture au présent, on peut imaginer une "conversion humaniste" des figures capitalistes, non par la contrainte (quoique), mais par une prise de conscience éclairée. Si l’éducation humaniste de Gargantua illustre une réconciliation entre le corps et l’esprit, la transition de genre vers une société plus juste dépendrait aujourd’hui d’une réorientation des valeurs, portée par des forces progressistes et des idées anarchistes. Ce passage de l’accumulation aveugle à l’équilibre raisonné incarne l’idéal rabelaisien, où les plaisirs de la vie et le bien commun peuvent coexister harmonieusement.
Bon, soyons lucides, Rabelais est mort depuis longtemps... et les choses signifiées demeurent en l'état... peut être qu'un remède plus tonique est souhaitable?

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