Les amendements réclamant une reconnaissance du drame humanitaire à Gaza ont été sèchement rejetés. Ceux qui, comme Najat Vallaud-Belkacem, ont osé s’élever contre cette partialité, ont été insultés ou ignorés.
Il ne s’agissait plus d’exprimer une solidarité légitime envers des victimes, mais bien de se fondre dans une rhétorique néo-philosémite, où toute nuance est évacuée.
Ce néo-philosémitisme, forme récente et stratégique de soutien inconditionnel à Israël, sert souvent de paravent à une posture politique bien plus cynique : récupérer la mémoire juive pour se blanchir de tout soupçon de racisme, tout en alimentant par ailleurs des politiques islamophobes ou autoritaires. L’histoire récente de la droite française, de Sarkozy à Ciotti, regorge de ces retournements symboliques.
Dans ce contexte, la question des liens politiques, idéologiques ou financiers entre Wauquiez et des relais pro-israéliens en France ou à l’étranger mérite un éclairage public. Qui conseille ces prises de position ?
Quels groupes d’influence interfèrent dans les décisions du Conseil régional ? Quels intérêts (électoraux, économiques, voire géopolitiques) sont servis derrière cette posture de "soutien inconditionnel" ?
C’est pourquoi la création d’une commission d’enquête indépendante s’impose, au niveau régional comme national, pour faire toute la lumière sur : Les réseaux d’influence mobilisés autour de Wauquiez sur le dossier israélo-palestinien.
Les subventions, partenariats ou coopérations internationales potentiellement orientés idéologiquement. Les dérives autoritaires dans le traitement du débat démocratique régional sur des questions internationales.
Plus tard en novembre dans Lyon Mag, il va jusqu'à assimiler des milliers de personnes et des élus de la NUPES défilant dans Lyon pour Gaza et réclamant un cessez-le-feu, de "collaborateurs qui se prennent pour des antifascistes", Laurent Wauquiez estime que "qu'il n'y a pas d' équivalence de la culpabilité des 'combattants'. Non, tous les 'combattants' ne se valent pas. Le Hamas est une milice islamo-terroriste visant à exterminer la présence juive au Proche-Orient et appelant au djihad mondial contre l'Occident ; Israël est une démocratie où les élections et l'expression sont libres" créant un amalgame idiot et coupable entre le Hamas et le peuple palestinien.
Il faudrait démontrer et documenter ces liens nocifs, qui sont souvent entretenus dans un but purement électoral. Il s’agit de protéger la démocratie locale (et nationale) d’une instrumentalisation partisane et émotionnelle d’un conflit tragique et complexe. Car une démocratie régionale mature ne peut se construire sur le silence imposé, l’amalgame historique et la mise en accusation de toute pensée critique.
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