Le chef du gouvernement a également cité le matériel médicalisé, comme "les fauteuils pour les personnes infirmes gravement malades en fin de vie" ou "les cannes anglaises", allant jusqu'à proposer de recycler ce matériel lorsque les patients sont décédés : "Il faut pouvoir les réutiliser après que la personne n'en a plus besoin, par exemple après qu'elle a disparu."
Pendant ce temps : Gérard Larcher fait son mea culpa. Après les révélations du Canard Enchaîné évoquant l'achat par le Sénat d'un fauteuil pour la présidence du perchoir à 40.000 euros hors taxe, le président LR du Sénat a reconnu une "erreur" et annoncé l'ouverture d'une enquête.
Il a reconnu la commande de deux fauteuils et d'un prototype pour 34.000 euros, fauteuils destinés à son perchoir à la chambre haute du parlement.
Si dans un monde idéal dans lequel on lutterait collectivement contre le réchauffement climatique il pourrait être en effet utile de recycler du matériel médical ce qui supposerait de mettre au préalable en place une filière de reconditionnement, une telle présentation étonnante dans le cadre d'une politique d'austérité appelant à la responsabilisation des patients est abjecte, qui plus est en utilisant une terminologie révélatrice de peu de considération.
"Comment dans une société ou malheureusement chacun doit être "qualifié", définir la personne handicapée ? La terminologie ne cesse d'évoluer, et le vocabulaire devient alors révélateur du regard d'une société sur la différence.
"Infirmes ou invalides, aliénés, anormaux, déficients, paralytiques... Longtemps le dictionnaire a proposé une définition sans concession, parfois cruelle, des personnes handicapées ! Puis, plus subtilement, le mot « handicap » s'est imposé. Il vient du terme anglais « hand in cap » (la main dans le chapeau), en référence à un jeu pratiqué au XVIème siècle en Grande-Bretagne qui consiste à échanger des biens à l'aveugle dont la valeur est contrôlée par un arbitre qui assure l'égalité des chances entre les joueurs. Cet anglicisme a ensuite engendré le substantif « handicapé » qui apparait officiellement dans les textes de loi français en 1957, le plus souvent accolé au mot « travailleur », puis poursuit sa métamorphose en se déclinant en « personne handicapée ».
Depuis un moment, c'est la périphrase « personne en situation de handicap » qui s'est imposée dans la bouche des « initiés ». (...)Ce néologisme a donc le mérite de ne plus désigner seulement les personnes atteintes d'un handicap permanent mais d'élargir la notion de handicap à tout individu pouvant éprouver une difficulté à accomplir une tâche dans un contexte donné." 9 janvier 2013 • Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco
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