"Ratifiée par 145 États parties, la Convention de Genève de 1951 définit le terme «réfugié» et énonce les droits des personnes déracinées, ainsi que les obligations juridiques des États pour assurer leur protection."
Le principe fondamental est le non-refoulement, selon lequel un réfugié ne devrait pas être renvoyé dans un pays où sa vie ou sa liberté sont gravement menacées.
Un noble engagement de la France.
Seulement voila, la République n'ayant pas vocation à accueillir toute la misère du monde s'est rapidement inquiétée de ce fameux "appel d'air" ainsi généré et s'est empressée d'organiser l'accueil des demandeurs d'asile aux frontières.
Il est vrai que la demande d'asile est devenue une porte d’entrée pour nos pays favorisés. Détourner l’asile c’est nuire avant tout à ceux qu’on s’est engagé à protéger, il est donc logique et sain de poser des limites.
Toutefois...
- Xoreeyo : Antoine, vous êtes ce qu’on appelle un « lanceur d’alerte » ?
- Antoine : Notre société est un organisme vivant qui génère des anticorps quand ses fondements sont attaqués, ça semble un peu pompeux, mais c’est la réalité. C’est ce qui est formidable. Ce mécanisme nous échappe en réalité. Je trouve le terme un peu gênant. Mais ne perdons pas de temps. Oui je suis un exutoire.
- Xoreeyo : Si vous deviez résumer en un mot vos griefs à l’égard de l’accueil aux frontières des demandeurs d’asile en France que vous avez vécu de l’…intérieur
- Antoine, mmm, en un mot… ARBITRAIRE
- Xoreeyo : mais encore…oui je sais j’ai demandé un mot
- Antoine : On parle parfois de zone de non droit pour qualifier les Zones d’attentes. En réalité c’est un écosystème complexe où règne l’arbitraire, et qui fait vivre beaucoup de monde et au sein duquel on peut côtoyer le meilleur comme le pire. Je peux affirmer distinctement que le principe fondamental du non-refoulement, selon lequel un réfugié ne devrait pas être renvoyé dans un pays où sa vie ou sa liberté sont gravement menacées a été depuis de nombreuses années largement bafoué.
- Xoreeyo : Vous êtes en capacité de prouver ce que vous avancez ?
- Antoine : Naturellement
A suivre