Herbert SIMON, montre que le contexte dans lequel une décision est prise compte autant que les préférences du décideur.
Cela signifie que l’architecture de l’information, le design des outils numériques, ou les algorithmes de recommandation influencent puissamment nos opinions.
Contrairement aux modèles classiques de l’économie ou de la théorie du choix rationnel, Herbert Simon affirme que les individus ne prennent pas leurs décisions de façon parfaitement rationnelle, car :ils ne disposent ni du temps,ni de toutes les informations,ni de la capacité cognitive pour analyser toutes les options disponibles.
Ils agissent donc de manière satisfaisante plutôt que optimale : c’est ce qu’il appelle la "satisficing" (contraction de satisfy et suffice).
Dans une démocratie, cela signifie que les choix politiques des citoyens ne sont pas le fruit d’un raisonnement pur, mais plutôt de raccourcis cognitifs, de biais, d’émotions ou de contraintes sociales.
Dans une démocratie numérique, il est crucial de comprendre comment les IA influencent nos raisonnements, en exploitant justement nos biais cognitifs : biais de confirmation, biais de disponibilité, effet de cadrage…
Les chiens "milliardaires prédateurs" exploitent notre rationalité limitée (Bounded Rationality) avec leur ignorance illimitée et ça fait collectivement mal au cul.

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