Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, nouveau croisé de la droite catho-tradi, vient de franchir une ligne rouge : celle de la compétence républicaine.
En décidant unilatéralement de « sanctions » contre des hauts responsables algériens pour dénigrement de la France, il ne défend ni la dignité de la Nation ni la sécurité intérieure il usurpe les fonctions de la diplomatie française.
Qui est-il ce petit bonhomme aigri pour parler au nom de la France sur la scène internationale ? Le ministre de l’Intérieur n’est pas le ministre des Affaires étrangères encore moins le président de la République.
Il n’a aucune légitimité à engager le pays dans un rapport de force diplomatique, encore moins avec un État souverain comme l’Algérie. En confondant ses obsessions identitaires et son ignorance crasse de l'histoire avec les intérêts de la République, Retailleau joue aux pyromanes avec la géopolitique, et ce au mépris des équilibres fragiles entre les deux rives de la Méditerranée.
Cet ancien gestionnaire du Puy du Fou est chargé des affaires intérieures du pays (sécurité, ordre public, immigration, collectivités locales, etc.).
Il peut refuser ou retirer des titres de séjour, interdire l’entrée sur le territoire à des étrangers « indésirables », expulser des personnes étrangères présentant une menace à l’ordre public. Basta! C'est tout.
Derrière ses faux airs de protecteur de l’ordre, se cache un idéologue d’un autre siècle, pétri de nostalgies coloniales, de certitudes morales figées, et d’une vision étriquée de l’identité nationale. C’est le rêve moisi d’une France homogène, chrétienne, frileuse, tournée vers le passé. Ce n’est pas l’ordre républicain qu’il défend, c’est une croisade réactionnaire qui menace l’unité nationale et la cohérence de l’État.
Retailleau n’a pas seulement dépassé ses prérogatives : il a déshonoré sa fonction. En s’érigeant en diplomate de salon, il met en péril les relations internationales, compromet nos intérêts stratégiques, et piétine la Constitution. C’est grave. C’est inacceptable. Et c’est incompatible avec les exigences de sa charge.
Le respect des institutions n’est pas à géométrie variable. Un ministre qui s’arroge des pouvoirs qui ne sont pas les siens doit être démissionné. La République ne peut tolérer qu’un idéologue en costume d’État tienne lieu de ligne politique extérieure à la place du Président et du Quai d’Orsay.
Bruno tu veux donner des valeurs à nos jeunes... commence par respecter ta fiche de poste !
Assez de ces ministres en mission pour l’ordre moral.
Assez de ces droites fascistes du ressentiment déguisées en défense de la France.
Retailleau doit dégager. Par décence. Par respect. Et pour éviter le pire.
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