Xoreeyo (avatar)

Xoreeyo

Créateur de contes, nu.

Abonné·e de Mediapart

580 Billets

1 Éditions

Billet de blog 24 juin 2023

Xoreeyo (avatar)

Xoreeyo

Créateur de contes, nu.

Abonné·e de Mediapart

Du lanceur d'Alerte au lanceur de pierres

Pour un devoir d'ingérence écologique

Xoreeyo (avatar)

Xoreeyo

Créateur de contes, nu.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Le « droit d’ingérence » désigne la possibilité pour des acteurs d’intervenir dans un État, même sans son consentement, en cas de violation massive des droits de l’homme. Il crée ainsi un lien entre assistance humanitaire et usage de la force, au nom d’une obligation morale.

Aucune raison de ne pas revendiquer cette liberté fondamentale pour l'écologie. Pas de terre pas de droits humains.

Le peuple peut il revendiquer le bénéfice de cette prérogative fondamentale.

En droit international, le principe de non-intervention, c’est-à-dire le droit de tout État souverain à conduire ses affaires sans ingérence extérieure, est un principe coutumier universellement applicable, au sein d'un Etat dit démocratique dans les affaires internes, la souveraineté appartient au peuple, par la voix de ses représentants, il est donc prié de se taire en dehors des heures d'ouverture du bureau des lamentations. C'est un peu la même chose dans les affaires familiales, l'inceste appartient à la sphère du privé, il est malvenu de s'en mêler, du moins jusqu'à récemment.

L’idée de protéger des populations civiles hors du territoire national est ancienne. Elle remonte notamment, pour les Européens, à des interventions menées en 1860 dans l’Empire ottoman, lors des massacres de chrétiens dans la montagne libanaise, puis à Damas, quand Napoléon III envoie une expédition armée à but humanitaire, préfiguration du droit d’ingérence contemporain.

Dans son sens actuel, la notion naît quand la communauté internationale fait le bilan de son impuissance lors de la guerre du Biafra (1967-1970) et de la famine dans le pays. Forgée par le philosophe Jean-François Revel en 1979, la notion de « devoir d’ingérence » est popularisée dans les années 1980 par le fondateur de Médecins sans frontières, Bernard Kouchner, et le juriste Mario Bettati. Il s’agit de défendre un devoir d’intervention envers les populations victimes ou menacées de crimes. Le principe de l’assistance humanitaire a ensuite été défendu dans des textes comme la résolution 43/131 de l’Assemblée générale de l’ONU en 1988, consacrée aux catastrophes naturelles ou autres situations d’urgence.

Du coup, les mêmes causes entrainant les mêmes effets, pas de raison de ne pas légitimer des actions militantes symboliques strictement proportionnées à un but légitime. Du lanceur d'alerte, au lanceur de pierres, il n'y a qu'un pas, que nous pourrions franchir à posteriori. Une sorte d'exceptio non adimpleti contractus dans le cadre de notre cher contrat social. L'exceptio non adimpleti contractus ou exception d'inexécution est le droit qu'a chaque partie à un contrat  de refuser d'exécuter son obligation tant qu'elle n'a pas reçu la prestation qui lui est due.

Le bloc n'est pas légitimable si il relève d'une stratégie délibérée de violence. Mais les nombreux témoignages démontrent bien au delà d'une stratégie, une radicalité réactionnelle, née de l'injustice vécue, d'une violence incompréhensible émanant des FO. Certains les rêveraient dangereux terroristes surentrainés par Wagner et téléguidés par une intelligence ennemie, la ou il n'y a que des gamins en K way affrontant l'autorité en laquelle ils n'ont plus confiance, dans un régime ou le seul rêve est de devenir millionnaire à 30 ans. On ne combat pas cette radicalité par les lacrymo, pas besoin de gaz pour pleurer. On la combat par le travail social. Le rêve de l'Anarchie, est respectable.

Quoiqu'il en soit il n'y a aucun lien organique entre Bloc et SLT.  

L' "action symbolique" pourrait être légitimée à posteriori  lorsqu'elle est assimilable à une réaction de défense collective, visant à interpeller le peuple face à la carence de l'autorité?

Au moment ou Missak Manouchian entre au Panthéon, légitimant à posteriori des action bien plus violentes que de crever des sacs de ciment d'une entreprise reconnue coupable d'avoir financé des groupes jihadistes dont l'organisation État islamique pour maintenir son activité en Syrie, les rafles se multiplient envers de jeunes militants préoccupés par le sort de la planète. Les services antiterroristes ont remplacé la brigade n°2 des renseignements généraux de l'époque...

Dans quelques années les SLT seront appelés au Panthéon dans une mise en scène grotesque?

Mais la violence n'est pas un but, et ne saurait davantage être un mode d'action, elle est toujours inacceptable, qu'elle provienne de l'Etat ou d'une autre entité, elle est un geste désespéré, un appel à l'aide, un appel à la mobilisation, au sursaut, elle pourrait en ce sens être excusée lorsqu'elle relève d'une forme de légitime défense. Au peuple de se prononcer.

“Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre.”

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.