“Le malheur de l’agriculteur est d’avoir été esclavagisé. Le malheur et l’inhumanité du capitalisme sont d’avoir tué l’homme quelque part.” “Il nous faut aujourd'hui nous écarter des voix inhumaines qui furent celles de nos prédécesseurs et des ignorants qui détiennent le pouvoir afin que naisse une authentique communion entre les hommes .” “L'agriculteur n’est pas. Pas plus que le Citadin.“
Les éléments de langage des communicants assimilant à de la "colère" le cri du cœur de nos paysans, en confondant à dessein "passion passagère" et "lame de fond" sont un contresens absolu et une provocation.
Nous sommes à la croisée des chemins.
“Moi, l’homme de la terre, je ne veux qu’une chose : (…) Que cesse à jamais l’asservissement de l’homme par l’homme. C’est-à-dire de moi par un autre. Qu’il me soit permis de découvrir et de vouloir l’homme, où qu’il se trouve.”
Dois-je sur cette terre qui déjà tente de se dérober, me poser le problème de l'abondance de normes protectrices ? Ou à l'instar de la FNSEA, défendre les intérêts du capital qui empoisonnent mon prochain?
Je me découvre un jour dans un monde où les choses font mal ; un monde où l’on me réclame de me battre contre un modèle agroindustriel néfaste et obsolète ; un monde où il est toujours question d’anéantissement ou de victoire.
Je me découvre, moi homme, dans un monde où les mots se frangent de silence ; dans un monde où l’autre, interminablement, se durcit.
Il n’y a pas de monde agricole, il n’y a pas d’éthique agricole, pas davantage de fatalité industrielle.
Il y a de part et d’autre du monde des hommes qui cherchent à se nourrir sans s'empoisonner.
Je ne suis pas prisonnier de l’emprunt.
C'est chacun d'entre nous qui doit aider l'autre à vivre de son activité car nous sommes interdépendants. Il n'y a pas de subvention, pas de charité, juste une chaine de solidarité humaine.
Je ne suis pas esclave de l’Emprise capitaliste qui déshumanisa mes pères.
Moi, l’homme de la terre, dans la mesure où il me devient impossible d’exister absolument, je n’ai plus le droit de me cantonner dans un monde de réparations rétroactives.
J'exige d'être inclus et non en marge de la société.
“Moi, l’homme de la terre, je ne veux qu’une chose : (…) Que cesse à jamais l’asservissement de l’homme par l’homme. C’est-à-dire de moi par un autre. Qu’il me soit permis de découvrir et de vouloir l’homme, où qu’il se trouve.”
Pardon FF.