Hommage à ceux qui souffrent aujourd'hui ici ou ailleurs, du nord au sud de l'est à l'ouest, pas de frontière et pas de répit pour la souffrance. Hommage à Charlotte DELBO qui dans "Auschwitz et après " a réussi à poser des mots sur l'indicible, l'inracontable. Verrons nous un jour la fin de l'oppression de l'homme par l'homme?
Parce que la beauté et l'évolution peut venir du pire de l'humanité. Parce que notre Education Nationale est un couvercle qui nous empêche d'évoluer. Il est urgent de s'en affranchir. Cette poésie, comme bien d'autres pourrait fonder toute une éducation, l'éveil des petits d'homme...
« Ô vous qui savez »
Ô vous qui savez saviez-vous que la faim fait briller les yeux que la soif les ternit Ô vous qui savez saviez-vous qu’on peut voir sa mère morte et rester sans larmes Ô vous qui savez saviez-vous que le matin on veut mourir que le soir on a peur Ô vous qui savez saviez-vous qu’un jour est plus qu’une année une minute plus qu’une vie Ô vous qui savez saviez-vous que les jambes sont plus vulnérables que les yeux les nerfs plus durs que les os le cœur plus solide que l’acier Saviez-vous que les pierres du chemin ne pleurent pas qu’il n’y a qu’un mot pour l’épouvante qu’un mot pour l’angoisse Saviez-vous que la souffrance n’a pas de limite l’horreur pas de frontière Le saviez-vous Vous qui savez.