Depuis des années, Carrefour s’enlise. Et aujourd’hui, il ne s’agit plus d’un simple ralentissement : le modèle est en train de mourir, lentement mais sûrement.
Le groupe, jadis fleuron de la grande distribution française, se vide de sa substance. Il ne se contente plus de fermer ses magasins déficitaires : il brade tout, y compris ce qui faisait sa force. Briques, métiers, salariés, savoir-faire, tout y passe. Ce qui reste ? Une marque creuse, quelques entrepôts sous-traités, et un PDG préoccupé par les dividendes à verser.
Franchise après franchise, vente après vente, Carrefour devient une coquille vide. Un faux semblant de géant. Un simple logo collé sur des murs qu’il ne possède plus, exploité par des franchisés qu’il abandonne à leur sort.
Et pendant ce temps-là, les dirigeants se félicitent des économies réalisées. Mais à quel prix ? À force de sacrifier l’ancrage territorial, le lien social, la maîtrise des filières et le sens même de leur mission, Carrefour n’a plus rien à vendre... sauf lui-même.
Le mythe Carrefour touche à sa fin. On ne reconstruit pas un modèle économique sur du vent.
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