Kamel Daoud sur les traces de Khalida Toumi
Par Youcef Benzatat – Lorsqu’un écrivain soutient le gigantesque mensonge des fausses funérailles du chef d’état-major Gaïd-Salah, après être disparu durant de longs mois, juste après le début de la répression qui s’était abattue sur les courageux militants du Hirak, Tabbou, Boumala et tous les autres, pour se cacher et se préserver et venir après coup légitimer la dictature pour acheter sa libre circulation entre les deux rives, voire faire un appel du pied pour intégrer le gouvernement, parce qu’il croit que le pouvoir a déjà gagné le bras de fer avec le peuple et que le Hirak vit ses derniers vendredis, comme l’avait cru autrefois avant lui Khalida Messaoudi, devenue Toumi, Yasmina Khadra devenu directeur du centre culturel Algérien à Paris dont il a fait un lieu de RDV d'affaires, alors que beaucoup de militants sont exilés à l’étranger et ne peuvent plus rentrer dans leur pays sous peine d’être immédiatement arrêtés aux frontières, y compris moi-même, cela va de soi que cet écrivain est un corrompu et dépourvu de toute dignité. Le système se recycle toujours là où on l'attend le moins. Amar Ghoul, Amara Benyounes, Khalida Toumi, qui étaient toujours en première ligne des manifestations anti-système ont fini par être recyclés ministres avant de finir à la prison d'El Harrache comme déchets du système. Khalida Toumi, dans la peau d'"une Algérienne debout" écumait elle aussi sur les plateaux du recyclage son anticonformisme révolutionnaire.
Lorsqu’un journaliste et écrivain algérien accuse les militants qui dénoncent les crimes commis par l’Etat criminel israélien d’antisémites, ce qui est totalement faux, surtout dans un contexte où les défenseurs de cet Etat criminel ont le monopole sur la distribution des bons points aux écrivains, il va de soi que cet écrivain est cupide et dépourvu de toute dignité. Le génocide des enfants palestiniens n'émeut pas grand monde, il a besoin d'être dénoncé au quotidien pour épargner ces enfants innocents.. 3000 enfants Palestiniens ont été assassinés depuis 2000.
Le Hirak a libéré le peuple de la peur et de la résignation. Aujourd’hui, il dénonce haut et fort sur la place publique tous les malheurs qui le frappent depuis notre indépendance. La corruption, la fraude, le bradage de la souveraineté économique nationale, la confiscation de la souveraineté populaire et tous les mensonges par lesquels ils sont accomplis et couverts.
Notre devoir de citoyens est de dénoncer à notre niveau et avec nos moyens tous ceux qui y participent, et je considère que Kamel Daoud, comme beaucoup d’autres écrivains, comme étant des nuisibles à l’émancipation de notre peuple par leur influence sur la conscience collective. Je l’assume et le déclame haut et fort. Si certains considèrent que ces écrivains sont anticonformistes et travaillent, au contraire, pour l’émancipation de la société, qu’ils le pensent, mais ce n’est pas notre point de vue et ce n’est pas de cette manière que nous entendons l’émancipation.
Notre émancipation est indissociable de l’émancipation de l’humanité entière et les Palestiniens sont une humanité qui subit l’injustice la plus barbare de notre époque et nous devons les soutenir, indépendamment que l’on soit musulmans, juifs, ou athées. Militer pour l’émancipation du peuple algérien, c’est aussi s’engager courageusement et sans concessions avec le Hirak pour mettre fin à la privation du peuple de tous ses droits politiques et dénoncer le pouvoir illégitime, sans ambiguïtés, au lieu de tergiverser pour, au final, le légitimer.