Salut à toustes, une fois n’est pas coutume, on va se détourner un peu du monde des yachts, des riches, et de leur privilèges pour parler un peu d’exilés, de répression et de gendarmerie nationale #SilenceOnCoule #EnquêteParlementaire.
Depuis des années, l’Europe a un projet politique totalement assumé qui est de refuser l'immigration des personnes fuyant la guerre ou la misère... et les moyens mis en œuvre sont, pour le dire avec cynisme, extrêmement volontaristes. L’ambition fasciste de cette politique ne fait pas illusion, un des chefs d'orchestre de cette mécanique meurtrière est maintenant 3e de la liste RN aux élections Européennes. Il faut croire que ça a pas l'air de choquer grand monde.
Depuis, de nombreux témoignages de personnes exilées, de leurs proches et d’ONG rapportent les techniques de plus en plus violentes et illégales déployées par la Police et la Gendarmerie pour intimider, violenter et parfois même de mettre en danger de mort. Que ce soit à terre ou en mer. Souvent, tout ça se passe en haute mer, et la justice est peu encline à prendre en compte la parole de personnes exilées. Mais les preuve s’accumulent, comme en témoigne l’enquête publiée récemment dans le Monde, Lighthouse reports, Der Spiegel et The Observer UK et expliquée ici.
On a notamment le témoignage d’un naufragé qui raconte que la police a crevé délibérément un bateau d’un coup de couteau, pour les faire couler. Un autre témoignage dans ce sens a été donné par un sauveteur de la SNSM et enregistré sur les ondes du CROSS. On a là un policier qui coule volontairement un bateau, et un autre qui demande à un sauveteur en mer de couler un bateau. Et ce n’est pas comme si c’étaient des cas isolés, ainsi qu'en témoignent d’autres affaires du même type.
Donneur d'ordre ou exécutant assassin, dans les deux cas il y a un problème. Flic > préfet maritime > Secrétaire Général de la Mer > ministre de l'intérieur > Premier Ministre : il va falloir interroger toute la chaîne de commandement. Pour comprendre comment des pratiques manifestement illégales et inhumaines peuvent avoir lieu en notre nom.
Et quelles ont été les réactions ? Les réactions sont terriblement faibles, alors même que le sujet devrait être au cœur des discussions à gauche. Il est temps de mettre la pression aux 151 députés de gauche pour demander une enquête parlementaire afin que l'on puisse voir si un préfet maritime ou un ministre de l’intérieur peut répondre de ses ordres devant l’assemblée nationale. Est-ce qu'un ordre a été donné, d'une manière ou d'une autre, pour que ces personnes n'arrivent pas à nos côtés - en sachant très bien que le résultat de ces actions entraînerait une mort certaine par noyade ?
On a décidé de se coordonner avec d’autres comptes/groupes militants de gauche pour pousser les députés à faire quelque chose, aidez-nous en les interpellant sur les réseaux sociaux et en poussant les hashtags #SilenceOnCoule et #EnquêteParlementaire. Exigeons une enquête parlementaire afin que la chaîne de responsabilité soit étudiée, et que l'on voit les responsables politiques expliquer ces ordres.