Hier soir à Toulouse, le maire Jean-Luc Moudenc a été violemment pris à partie par un groupe de personnes se réclamant des "soulèvements de la terre", dont la dissolution venait d'être annoncée par Gérald Darmanin pour cause de... violences ... justement.
L'anecdote serait presque cocasse si elle n'était pas si triste, pitoyable, pathétique et dangereusement symptomatique d'une gauche et d'une écologie (soi-disant, il faudra revenir là-dessus) en pleine dérive idéologique et sectaire.
On pressent que le pli étant pris, c'est ce sectarisme et cette violence qui risquent de caractériser l'action politique à gauche - on va dire une petite nupes lfiste et soi-disant (cf plus haut) écologiste - dans les semaines, les mois, et - c'est à craindre - les années qui viennent. De plus en plus faible, de plus en plus inaudible (on n'oubliera pas de sitôt la cacophonie calamiteuse du débat sur la réforme des retraites), et de plus en plus instable, une partie de la gauche a fait le choix de tou.te.s ciels qui sont faibles, inaudibles et instables : l'agressivité, la violence, le déni et la haine.
On pourrait penser que la radicalisation très opportuniste de lfi sous l'autorité lourdement patriarcale d'un Jean-Luc Melenchon directement menacé au sein même de son organisation n'est que passagère et consécutive d'une situation de crise liée à l'échec de la mobilisation contre les retraites, mais ce serait une erreur, il s'agit bien d'une stratégie délibérée de blacblockisation. "Je suis le bruit et la fureur" aime-t'il clamer, on pourrait ajouter "je suis la pulsion et la brutalité, et après moi le déluge". Il menace le gouvernement d'insurrection pour se donner du poids, pour écraser la concurrence et surtout surtout surtout pour générer de la haine car il sait que la haine est un puissant facteur d'unité, bien plus puissant et bien plus facile à générer que l'amour prôné par le malheureux François Ruffin qu'il brutalise et humilie ainsi directement.
Une telle stratégie mènera inéluctablement la gauche dans le mur. Une telle stratégie favorisera inéluctablement le vote réflexe vers l'extrême droite. Une telle stratégie est potentiellement porteuse d'un chaos désastreux pour le pays. Une telle stratégie décrédibilisera longtemps les luttes écologiques et les rendra durablement impopulaires auprès de la population. Mais les dirigeants de lfi et de la nupes soumis à Melenchon n'en ont cure.
Après eux le déluge.