Je propose ici une déambulation artistique,curieuse et onirique dans les quartiers de Puebla, quatrième ville mexicaine avec ses deux millions d'habitants. La vitalité de l'art mural se fait écho à chaque coin de rue, et les styles varient d'un quartier à un autre. Serait-ce là l'héritage que les prestigieux muralistes mexicains, tel Diego Rivera, ont légué aux nouvelles générations, ou une volonté de participer à cette forme d'art populaire, devenue internationale, symbole de la culture hip hop et fortement médiatisée ? Ici au Mexique, les murs se sont maquillés de tags et de grafs depuis seulement quelques années, mais les villes ressemblent à un livre ouvert depuis toujours : elles sont recouvertes d'annonces commerciales - dans des lettrages souvent sophistiqués - de différentes époques et les couleurs vives dominent dans la décoration des façades.
La floraison du Street Art mexicain est certainement due à tous ces facteurs. En plus des murales peints à la bombe ou au pinceau, on trouve de nombreux pochoirs, des sérigraphies, des interventions comiques sur les panneaux de signalisation... Certaines œuvres sont d'une très grande qualité artistique, comme on en voit rarement dans les grandes villes françaises. Est-ce la conséquence de plus de tolérance envers les artistes de rue et leurs créations sauvages et débridées (pas si sûr, même si un particulier a le droit d'orner la façade de sa maison comme il l'entend...) ou de plus d’audace, de recherche ?... En tout cas, quelle énergie ! J'ai essayé d'en donner le meilleur aperçu dans ces articles, publiés sur le blog lapartmanquante, et dont voici les liens :
Grafitis de San Ramón, Puebla, Mexico
Grafitis de San Jerónimo, Puebla, Mexico
Xanenetla ou l'Art de la Sublimation
http://lapartmanquante.wordpress.com/
À suivre : Murales de Oaxaca
Yann H.