Autour d'un livre d'Hubert Krivine1sur l'âge et le mouvement de la Terre.
Un livre qui s'ouvre sur une préface du philosophe Jacques Bouveresse2 ne peut pas être fondamentalement mauvais. Les augures rationalistes y voient même généralement un très bon signe. Et le lecteur y trouvera pour sa part un exposé serré des enjeux du travail d' « histoire des sciences » que cette préface introduit, et que l'on peut résumer ainsi : comment exposer la construction progressive de la connaissance scientifique, en la distinguant clairement de la croyance et en refusant de céder aux sirènes constructivistes du brunolatourisme à la mode.
Car il est avant tout question de méthode ici, et Bouveresse, qui s'appuie sur une critique déjà élaborée par Sokal3, ne manque pas d'exposer et de discuter celle du sociologue Bruno Latour4. Bouveresse rappelle par exemple la troisième des sept règles que Latour s'est donné dans sa Science en actions. Introduction à la sociologie des sciences :
« Etant donné que le règlement [settlement] d'une controverse est la cause de la représentation de la nature et non sa conséquence, on ne doit jamais avoir recours à l'issue finale [outcome] – la nature – pour expliquer comment et pourquoi une controverse a été réglée »
Sous le vernis de logique de la formule élégante de Latour se cache en fait, si on la prend au sérieux, une absurdité relativiste revenant à dire que ce que le résultat d'une controverse scientifique dit de la nature n'a rien à voir avec ce qui se passe réellement dans la nature. Ou tout au moins que cette relation entre les deux n'est pas l'objet de la sociologie des sciences telle que conçue par Latour, ce qui revient à étudier l'étude de la nature en ne tenant pas compte de la nature, méthode pour le moins étrange lorsqu'il s'agit de comprendre pourquoi une théorie a finalement été préférée à une autre. On savourera donc le commentaire ironique de Jacques Bouveresse :
« Contrairement à ce que l'on pourrait être tenté de croire, les critiques formulées par des gens comme Sokal et Boghossian5 ne contiennent rien de caricatural ou même simplement exagéré. Elles donnent une idée malheureusement assez fidèle du niveau pour le moins inquiétant auquel la littérature épistémologique d'inspiration postmoderne se situe la plupart du temps, pour ce qui est de l'exactitude conceptuelle et de la rigueur argumentative. Les "glissements" dont parle Sokal n'y sont pas des accidents regrettables, qui se produisent de temps à autre de façon compréhensible et pourraient être assez facilement excusés, mais semblent constituer un véritable style de pensée, dont le caractère puissamment original et complètement novateur ne peut évidemment échapper qu'aux réactionnaires et aux philistins de la pire espèce. » [préface p. xiii]
C'est dans le contexte de ces errements postmodernes relativement dominants dans certains secteurs de l'Université, et en opposition à ceux-ci, que Bouveresse propose et vante la lecture du livre d'Hubert Krivine consacré à la question de l'âge de la Terre :
« Sur l'exemple qui y est traité avec une maîtrise et une autorité impressionnantes, le lecteur qui aurait pu en douter se convaincra, je l'espère, qu'il peut y avoir et qu'il y a eu réellement, dans certains cas, un passage progressif du mythe au savoir, ou de la croyance mythique à la connaissance scientifique, qui a entraîné l'éviction de la première par la seconde, pour des raisons qui n'ont rien d'arbitraire et ne relèvent pas simplement de la compétition pour le pouvoir et l'influence entre des conceptions qui, intrinsèquement, ne sont ni plus ni moins vraies les unes que les autres. » [préface p. xx]
Et c'est bien dans cette perspective que se place de lui-même le physicien Hubert Krivine dès les toutes premières lignes de son ouvrage :
« A-t-on le droit de dire que l'âge de la Terre est de 4,55 milliards d'années et sa trajectoire une ellipse centrée sur le Soleil dont le rayon moyen vaut 150 millions de kilomètres ? Oui, aujourd'hui, pour la plupart des personnes éduquées. Mais, curieusement, le fait que ces affirmations constituent des "vérités scientifiques", trois cent ans après le siècle des Lumières, est souvent perçu comme naïf, voire inconvenant. Et ce plutôt par des personnes très éduquées. » [p. 1]
« Ce travail se place dans la tradition philosophique incarnée par Bertrand Russel6. Il ne prétend à aucun apport original sur le terrain de la rationalité et des sciences, mais - ce qui est peut-être plus nouveau -, il tente de présenter conjointement une histoire des idées sur l'âge et sur le mouvement de la Terre. Nous avons choisi cet exemple précis parce que, couvrant la presque totalité des savoirs (et des mythes), il permet d'analyser comment les vérités scientifiques, à la différence des vérités révélées, se sont constituées et continuent à l'être. » [p.3]
Toutefois, l'auteur prend soin de préciser qu'il ne revendique pas pour son travail le statut de « livre d'histoire des sciences proprement dite », puisqu'il « laisse largement de côté les contextes socio-historiques pour ne considérer "naïvement" que la logique des idées, comme si leur production n'était qu'un processus rationnel opposant de purs esprits, comme si ce processus allait inéluctablement du faux au vrai, sans passer par une phase buissonnante. » [p. 4].7
La première partie de l'ouvrage, sur laquelle nous allons nous attarder, est consacrée à la question de l'âge de la Terre, à partir de la question suivante :
« Comment la Terre a-t-elle pu vieillir de près de 5 milliards d'années en moins de 400 ans, passant de l'âge biblique - que Newton, par exemple, établit soigneusement à 3 998 ans av. JC – à son âge actuel ? » [p. 4]
Si la question de l'âge de la terre n'était pas un enjeu important dans le Moyen Age chrétien, elle le devient avec la Renaissance européenne, pour laquelle il a été répertorié 165 propositions de dates différentes, variant de 6 500 à 3 600 avant JC., et ce toujours à partir du récit biblique - même si le missionnaire jésuite Martino Martini était troublé par une chronologie chinoise continue jusqu'à une époque antédiluvienne... sans que l'épisode particulièrement pluvieux et évidement universel ne soit mentionné !
Avec Descartes commence à se développer l'idée selon laquelle les lois de la physique sont universelles, en tous cas depuis la Création. Or, le développement d'une discipline comme la stratigraphie, qui, à défaut de fournir des datations absolues un minimum assurées pose notamment la question du temps de sédimentation, vient perturber les raisonnements fondés uniquement sur la chronologie biblique. Comment celle ci peut-elle être maintenue au regarde de ce que l'on commence à savoir et à comprendre par ailleurs ? Le célèbre Buffon8 aboutit ainsi au XVIIe siècle à un âge de plusieurs millions, voire 3 milliards d'années, résultat que, fort prudemment, il choisit de ne pas publier. Au XIXe siècle, le physicien Lord Kelvin9 effectue des calculs fondés sur la température de la planète, et arrive à la conclusion que celle-ci est vieille de quelques dizaines voire centaines de millions d'années. La teneur en sel des mers et océans - qui provient d'une accumulation de produits de l'érosion transportés par les cours d'eau –, ou encore l'évolution de la distance de la Terre à la Lune fournissent également des repères permettant de proposer des datations, toujours dans cet ordre de grandeur de dizaines de millions d'années. Ces débats sur la datation s'insèrent aussi au XIXe siècle dans le cadre d'une querelle méthodologique entre « catastrophistes » – ceux qui comme Cuvier10 pensent que des grandes catastrophes ont joué un rôle moteur dans l'histoire de la Terre et l'existence des espèces – et « uniformitaristes » - ceux qui comme Lyell11 mettent l'accent sur les phénomènes de longue durée tels que l'érosion-. De son côté, Darwin, armé de sa théorie de l'évolution, ne peut se satisfaire des propositions de Kelvin, qui lui semblent bien trop courtes, mais sans qu'il soit en mesure de contester les calculs du physicien ni même de proposer un âge alternatif. Ce qui a été fait au siècle suivant :
« La découverte de la radioactivité, qui marque le XXe siècle (et marquera probablement les suivants), généra un sous-produit inattendu, totalement utopique au siècle précédent : une horloge capable de donner un âge absolu à la Terre, âge aujourd'hui fixé à 4,55 milliards d'années. Mieux encore, elle expliquera comment ce phénomène nouveau invalide les calculs des physiciens du siècle précédent. Le vast amount of time réclamé par Darwin y gagne sa pleine accréditation scientifique. » [p. 65]
Mais pourquoi considérer la datation actuelle admise comme une « vérité », alors même que les datations n'ont cessé de varier dans les trois derniers siècles ?
« l'âge de 4,55 milliards d'années de la Terre reposant sur la théorie de la décroissance radioactive universelle est une conclusion qui a des bases aussi solide que le dendrochronologie12, par exemple. L'âge actuel résulte de mesures indépendantes concordantes et n'entre en contradiction avec aucune donnée empirique ou théorique, que ce soit en astronomie, géologie ou paléontologie. C'est donc une vérité scientifique. Mais ce n'est qu'une vérité scientifique ; pour l'instant, nous n'en connaissons pas d'autres "plus" certaines. » [p. 80]
[Cette dernière phrase peut prêter à confusion, même si l'auteur revient brièvement sur cette idée de « vérité que scientifique » dans la troisième partie. Je ne crois pas du tout que la formule : « ce n'est qu'une vérité scientifique » signifie qu'il puisse exister en même temps d'éventuelles autres vérités scientifiques à propos de l'âge de la Terre. Il faut sans doute la comprendre comme suit : ce n'est qu'une vérité scientifique ... c'est à dire susceptible d'être remise en cause, contrairement à des « vérités révélées », par nature éternelles car non soumises à confrontation avec les données présentes dans la nature et à notre connaissance améliorée de celles-ci. La formule relève donc d'une forme de (fausse) modestie de la science.]
La deuxième partie de l'ouvrage est consacrée au passage progressif de la conception géocentrique de l'univers à la conception héliocentrique13. Hubert Krivine présente la dynamique de cette évolution à l'aide d'une jolie métaphore urbaine :
« Elle ne s'est pas déroulée à l'image de la construction d'une large avenue qui irait droit de l'ignorance à la connaissance. Si l'on file la métaphore citadine, plus qu'une ville à l'américaine, c'est la structure d'une ville médiévale, avec ses entrelacs de ruelles, de détours, d'impasses, de recoins qui est la plus appropriée pour représenter le mouvement parfois erratique de la science (...) » [p. 86]
Afin de ne pas déflorer l'intégralité de l'ouvrage, laissons le (futur) lecteur découvrir par lui-même les incarnations de ce mouvement parfois erratique de la science14, et abordons pour finir la troisième partie, celle qui, à partir des deux exemples développés dans le livre, essaie d'en tirer des leçons méthodologiques plus générales. Cette troisième partie, qui est une sorte de conclusion à portée générale, commence par exposer les 3 objectifs que s'était donnés l'auteur :
« - contribuer à faire entrer la culture scientifique dans la culture tout court (et réciproquement)
montrer comment et pourquoi les savants de la Renaissance, tous bons chrétiens, ont été contraints d'abandonner la lecture littéraliste des textes sacrés ;
réhabiliter la notion réputée naïve de vérité scientifique, contre l'idée que la science ne serait qu'une opinion socialement construite » [p. 227]
Cette partie-conclusion se concentre sur le troisième objectif de l'ouvrage, en interrogeant la notion de « vérité scientifique ». Hubert Krivine rappelle qu'en science, comme dans le domaine de la justice, et comme dans beaucoup de champs de la vie humaine, on pourrait difficilement se passer d'un « objectif de vérité », et que les spéculations philosophiques relativistes apparaîtraient ridicules si elles étaient mises en pratique.
[Apparté : Du coup, je me suis demandé ce que donnerait le relativisme post-moderne appliqué à une célèbre affaire en cours. Faudrait-il expliquer que Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, appartenant à deux univers différents aussi bien socialement que culturellement, ont chacun leur vérité sur ce qui s'est passé dans la chambre 2 806 du Sofitel de New-York, que ces deux vérités sont équivalentes et qu'il n'y a pas à trancher entre elles ? Ou alors, plus sobrement, un éventuel jury lors d'un éventuel procès devrait-il transposer la troisième règle de Bruno Latour et se dire que puisque la réalité des faits est justement l'objet de la controverse, leur verdict ne pourra par principe pas s'appuyer sur des preuves établissant la réalité des faits pour décider comment la controverse entre les deux protagonistes devrait être tranchée ? ]
Sont évoquées également les questions du « conservatisme » de la science, du décalage entre des considérations scientifiques et nos capacités de perception ou d''intellection spontanée, des surprises de la recherche scientifique15 et de la nécessite d'une recherche fondamentale déconnectée de tout objectif utilitariste, ou bien encore les différents sens du mot « science ».
Nous ne sommes donc pas réellement face à un livre d'histoire des sciences – par manque de contextualisation, comme l'auteur l'a rappelé lui-même -, mais plutôt face à un livre d'histoire des preuves et des raisonnements. Il s'agit d'une histoire des « idées », dans le sens de : « découvertes » ou « arguments ». Un historien de métier aurait certainement choisi de ne traiter qu'une des questions du livre, celle de l'âge de la Terre par exemple, et de plus l'inscrire dans la chair des époques différentes auxquelles ele est considérée. Mais il aurait été bien en peine d'entrer aussi précisément dans le détail des arguments échangés...
Seuls les adorateurs de la Troisième Règle de Bruno Latour penseront que l'ouvrage d'Hubert Krivine n'a aucun intérêt, puisque fondé sur des preuves présentes dans la Nature, qui paraît-il n'intéresserait pas le sociologue des controverses scientifiques. Les autres, et notamment ceux et celles qui aiment la beauté des arguments et des raisonnements, apprécieront l'ouvrage et le fait d'être plongés au cœur de ce bouillonnement d'idées qui nous apparaissent parfois exotiques, mais qui, aussi loufoques puissent-elles paraître avec le recul, n'ont pas le caractère irritant de, disons.... la Troisième Règle latourienne.
Il y a donc un double intérêt à cette lecture:
fourbir ses armes dans le cadre de la querelle avec les postmodernes, à partir d'exemples précis de controverses entre scientifiques, certes marqués par leur époque et ses représentations, mais surtout engagés dans des échanges fondés sur la preuve et la logique.
nourrir sa culture d ' « honnête homme » (ou d' »honnête femme »16), en essayant au moins de combler ses lacunes sur un sujet important. Car, comme le rappelle Hubert Krivine : « Traditionnellement, en France notamment, la science ne fait pas partie de la culture au sens large du terme. Ignorer que Picasso a peint Guernica est impardonnable; mais croire (voire écrire) qu'on doit à Galilée d'avoir démontré que la Terre est ronde est anodin. ».
Il serait donc dommage de se priver de la lecture d'un ouvrage synthétique et clair qui peut contribuer sans difficulté à remettre en cause ce déplorable état de fait. D'autant plus que la présentation, à partir de paragraphes différenciés par leur police de caractère, est conçue pour permettre à chacun d'effectuer son trajet propre dans l'ouvrage, correspondant à son niveau de compréhension de la physique. Il est ainsi possible aux béotiens, dont l'auteur de ce compte-rendu, de ne lire que les paragraphes à gros caractères, c'est à dire quand même l'essentiel de l'ouvrage, de niveau « la géophysique et l'astronomie pour les nuls ». Et même un titulaire d'un bac A2 pourra ressortir de cette lecture en se disant qu'il a compris l'essentiel de ce qu'il y a à comprendre.
Enfin, je crois...17
Yann Kindo
P.S. : Conflits d'intérêts : Pour répondre à une demande pressante voire obsédante que pourraient formuler ceux qui pensent qu'un propos ne se juge pas avant tout à la lumière de son contenu mais à celle des relations de l'auteur avec son objet, je signale ici un conflit d'intérêt flagrant : les exposés d'Hubert Krivine lors des universités d'été de la LCR ont jouée un rôle très important dans ma formation intellectuelle, par exemple en m'introduisant à la problématique de l'affaire Sokal ou à celle des mésusages de la théorie du chaos par les penseurs relativistes. L'auteur n'est donc pas pour rien dans ma ferme conviction que « Si [le progrès scientifique] n'est pas une condition suffisante du progrès social, il n'en est pas moins une condition nécessaire » [p. 6 du livre ici chroniqué]
1Hubert KRIVINE, La Terre, des mythes au savoir, Paris, Cassini, 2011, 296 pages, 26 euros.
2Jacques BOUVERESSE, né en 1940, est un philosophe français inspiré par Wittgenstein et la philosophie analytique anglo-saxonne, qui défend une approche rationaliste. Dans le cadre des enjeux qui nous intéressent ici, il a notamment publié en 1999 un très décapant Prodiges et vertiges de l'analogie aux éditions Raison d'Agir.
3Alan SOKAL, né en 1955, est un physicien qui s'est rendu célèbre par son canular : en 1996, il a piégé la revue postmoderne Social Text en lui soumettant un texte qui n'avait ni queue ni tête et que la revue, sans rien y comprendre mais croyant avoir trouvé un physicien qui abondait dans son sens, a publié. Sokal a alors révélé la supercherie. Le débat qui a eu lieu suite à cette affaire, notamment en France, l'a amené à coécrire avec Jean Bricmont le livre Impostures intellectuelles [le titre anglais, Fashionable nonsense ,est plus explicite]. Il a également publié en France un Pseudosciences et postmodernisme qui creuse le même sillon.
4Bruno LATOUR né en 1947, est sociologue et philosophe des sciences, connu notamment pour ses ouvrages La vie de laboratoire (1979) et La science en action (1987). Il décrit le processus de recherche scientifique comme étant avant tout une construction sociale, ce qui le place dans la lignée des penseurs relativistes ou constructivistes.
5Paul BOGHOSSIAN est un philosophe américain qui bataille contre le relativisme épistémologique. Son ouvrage La peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance a été publié en 2009 aux éditions Agone.
6Bertrand RUSSEL (1872-1970) était un mathématicien et philosophe anglais qui a notamment proposé des réflexion dans le domaine de la logique et de la morale, en proposant le cadre d'une philosophie scientifique.
7Pour un exemple de travail d'histoire des sciences tenant les deux bouts de la chaîne, celui de l'exposé des preuves et celui du contexte social ou des réseaux d'influence, voit le livre de Nathalie Richard Inventer la préhistoire, qui traite d'un thème proche de celui du livre d'Hubert Krivine : comment a été accepté en France l'idée d'un temps de l'histoire humaine.
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1489
8Georges-Louis BUFFON (1707-1788) était un savant, et tout particulièrement un naturaliste français auteur d'une monumentale Histoire Naturelle.
9William Thomson, dit Lord Kelvin (1824-1907) était un physicien britannique connu pour ses travaux en thermodynamique.
10Georges CUVIER (1769–1832) était un paléontologue français qui a notamment développé l'anatomie comparée.
11Charles LYELL ( 1797-1875) était un célèbre géologue britannique.
12La dendrochronologie est la discipline qui étudie les cernes (ou anneaux) des pièces de bois afin de proposer des datations.
13L'héliocentrisme est a théorie qui place le soleil au centre de l'Univers (ou du système solaire), alors que le géocentrisme place la Terre au centre.
14Cette deuxième partie m'a semblé un peu plus ardue, sans doute du fait de mes difficultés particulières avec la géométrie. Elle n'en reste pas moins tout à fait lisible, avec quelques beaux passages, comme celui montrant comment c'est paradoxalement pour sauver le système d'Aristote que Copernic sape une partie de ses fondements ; ou encore l'exposé ironique des circonvolutions de papes contemporains pour éviter de reconnaître que Galilée a été persécuté par l'Eglise de son temps.
15« Il est banal de chercher ce qu'on na pas encore trouvé, mais le sel de la recherche est de trouver ce qu'on ne cherchait pas.» [p. 235]
16Quelqu'un de ma connaissance interviendrait sans doute ici pour dire que ce second de cas de figure est nettement plus rare...
17J'en profite pour signaler qu'une quatrième partie de l'ouvrage présente en annexe des démonstrations approfondies et mathématiques de points particuliers abordés dans le livre. Je ne l'ai même pas pas ouverte, parce que je peux là affirmer avec certitude que je n'y aurais strictement rien compris.