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Billet de blog 15 décembre 2018

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Vers un salaire d'utilité écologique et un compte personnel d'amélioration de la vie

Le salaire universel a fait couler beaucoup d'encre et a divisé dans les milieux de "Gauche". (Pour ma part je suis pour mais c'est un autre sujet) Que penser alors d'un revenu d'utilité écologique ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  • Prenons un agriculteur pratiquant l'agriculture paysanne et biologique (la normale quoi ! c'est l'autre qui ne l'est pas).

Par sa pratique, il diminue l'empreinte écologique de l'agriculture et augmente la possibilité l'offre de produits de qualité.

Souvent il en vit très mal, son activité lui permet juste de survivre (et encore).

  • Prenons un consommateur qui pense que les produits bios paysans sont chers.

Il n’achète pas, râle sur ces "bobos" qui ont les moyens d'acheter ces produits.

Il achète les produits alimentaires de la malbouffe.

  • Prenons un exploitant agricole pratiquant à grande échelle une agriculture intensive dite conventionnelle

Les impôts subventionnent son activité.

Les produits sont en nombre et (à priori) moins chers.

Il est polluant tant au niveau de la nature que de l'homme.

  • Prenons une personne qui ouvre une boutique locale proposant les produits paysans et biologiques

Elle participe à la vie de la cité, diminue les transports et la production de CO2

Elle permet aux consommateurs de trouver des produits de qualité

Elle survie (peut être) si même elle arrive à s'installer

  • Prenons une grande surface

Elle participe a une industrialisation et à une diminution de la surface agricole (celle qui nous nourrit)

Elle propose des produits de mauvaises qualité venant de tout les coins du monde

Elle paye mal ses salariés et écrase les producteurs

Elle appartient à un groupe qui optimise fiscalement et rémunère ses actionnaires

Elle rend moche nos entrée de ville

Idées :

  1. L’État met en place un salaire d'utilité écologique (500 euros) au paysan,
    • cela lui permet de (sur)vivre 
    • cela permet d'installer des jeunes paysans biologiques sur des petites surfaces
    • cela rend plus propres nos campagnes
    • cela permet de proposer plus de produits de qualité aux consommateur
  2.  L’État verse ce même salaire au commerçant labellisé
    • cela permet l'installation de commerces vendant les produits paysans biologiques dans tout les quartiers, périphériques ou centraux, des villes et villages
    • cela évite aux consommateurs de prendre leurs voitures pour aller dans les grandes surfaces
    • cela rend accessible les produits à toutes les populations
  3.  L’État verse sur un compte l'équivalent en monnaie écologique (dans le genre des monnaies locales) à chaque citoyen de 300 euros par mois utilisable uniquement pour des produits et chez de commerçants labellisés
    • cela rend du "pouvoir d'achat" (dans le sens du pouvoir que l'on a quand on achète) aux citoyens
    • tout en favorisant les produits de qualité écologiquement et socialement
    • sans faire tourner la planche à billet et augmenter le déficit
  4.  L'état finance cette mesure par un impôt sur le bénéfice avant optimisation et versement des dividendes des grandes surfaces et sur la taxe pollution par hectare des agriculteurs pollueurs
    • les prix des produits de merde augmentent et ceux de qualité diminuent
    • on assiste à une relocalisation de l'alimentation

C'est simple non ?

Bon peut être légèrement utopique, mais on à le droit de rêver non ?

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