Jean Riboulet, abonné de Médiapart, m'a écrit ce jour afin de me soumettre l'idée de réunir progressivement, entre nous tous, « les doléances du Club Médiapart » en quelque sorte, sur la vie en France, faites au président de la République.
En vérité, rendons justice à celles et ceux du Club qui ont déjà publié les leurs comme en témoignent le choix de la Rédaction en « Une » du participatif et d'autres en son sein.
Alors pourquoi ne pas en faire de même ?
Jean me demande de lancer par ce billet un appel solennel à y participer.
Dans un commentaire tout aussi récent, je fais cependant observer ceci. Répondre à l'initiative du président Macron signifie également s'en remettre à son agenda, le reconnaître comme souverain, celui à qui on quémande, en faire la seule source possible du changement, quand bien même celle-ci (l'initiative) s'avère plus qu'exceptionnelle et à saisir en ces temps où les représentants exacerbent leur autoritarisme sur des populations qui ne sont pas non plus pour rien dans la situation actuelle.
Car les Gilets jaunes envoient le message essentiel à eux-mêmes : nous ne voulons plus donner notre assentiment à une organisation dont nous sommes les perdants !
Nous maintenir en l'état est naturellement impossible. Non seulement la confiance envers les représentants, les institutions "partidaires", voire syndicales, n'est plus de longue date, mais cela contredirait l'essence même du mouvement des Gilets jaunes et des pensées de toutes celles et tous ceux qui les soutiennent.
Ce que les français - du moins ceux qui considèrent que l'injustice institutionnalisée doit cesser - vont lui réclamer ou suggérer, Macron et ses prédécesseurs ne le savent que de trop depuis très longtemps mais rien ne s'est passé, rien ne s'annonce, sinon l'énième aggravation multi-directionnelle, polymorphe des choses.
L'objectif de la révolte sociale et sociétale, même si manipulée aux dires de certains, rassemble des gens pour le coup sincères, à la recherche de la prise en main réelle, effective, de la souveraineté par le "peuple", en tout cas par celles et ceux qui veulent présider à leur destinée et non plus être les simples électeurs d'une monarchie....
Pour en revenir à l'idée de Jean Riboulet, nous vous proposons donc de publier sous forme de billets vos idées, les regroupant par thèmes.
L'idée serait également, si vous le souhaitez et en avez le temps, de les compiler régulièrement, billet par billet, thème par thème, d'en rendre éventuellement compte dans un article.