
A l’exemple de ce qui vient de se passer lors du Comité Central d’Entreprise d’Air France, qui a fait l’objet pour une chemise déchirée, d’une poussée médiatique internationale jamais atteinte lors d’un conflit social, montre que le MEDEF, le pouvoir, le capitalisme ne craignent qu’une chose, c’est que les travailleurs, les masses populaires de notre pays se lèvent comme ils ont su le faire dans les moments les plus difficiles de leur histoire.
Mais, cela ne peut se faire spontanément d’autant que l’idéologie et les médias dominant distillent à la télé (TF1, A2, A3, canal +...), sur les radios nationales (France Inter...) et dans les journaux, le découragement, le repli sur soi et dévoient la colère vers l’extrême droite qui est avant tout au service des forces capitalistes. Tous les jours ils nous rebattent les oreilles avec les messages du gouvernement et veulent nous faire croire que demain tout ira mieux si aujourd’hui nous faisons des sacrifices.
Ces médias qui sont si friands de sondages au moment des élections, feraient bien de sonder ces millions de Français(e)s qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, de demander aux millions de retraités ce qu’ils pensent de l’aumône que vient de leur octroyer le gouvernement en augmentant leur pensions de 0,1 %, de demander à ces millions de travailleurs chômeurs qui ne trouvent pas d’emploi, à ces jeunes qui galèrent en courant de CDD en CDD ce qu’ils pensent de la situation de l’emploi en France, de demander à ces familles qui ne trouvent pas de quoi se loger dignement, à tous ceux qui ne peuvent se soigner par manque d’argent et à tous ceux qui souffrent de la misère sociale dans notre pays ce qu’ils pensent des choix gouvernementaux.
Pourtant, les résistances populaires existent et le capitalisme n’est accepté que par défaut et faute d’une alternative claire depuis la "mutation" du PCF (c’est-à-dire depuis qu’il a abandonné le combat de classe révolutionnaire et s’est rallié à la "construction" européenne, véritable machine anti ouvrière, anti sociale) Idem pour la CGT qui au congrès de la CES qui s’est tenu dernièrement à Paris a accepté la résolution finale social-démocrate, appelant à une collaboration éhontée avec le patronat; cette CGT qui reste sur la même ligne du point de vue de l’action, en organisant des actions ponctuelles et sans suites alors que ça lutte chaque jour dans des centaines d’entreprises: aucun appel à construire un rapport de forces tous ensembleet en même temps pour GAGNER.
Le PRCF quant à lui, joue son rôle d’organisation révolutionnaire en direction de la classe ouvrière, de la jeunesse, de la paysannerie travailleuse, des artisans, de tous ceux qui subissent l’exploitation capitaliste en leur proposant la Pétition-Appel pour un référendum permettant de dire non à l’UE/euro institution mise en place par les capitalistes avec l’aide de la social démocratie et uniquement au service du capitalisme comme le prouvent les politiques d’austérité, la casse des services publics et des entreprises nationales sous le prétexte d’un marché mondialisé et de la concurrence libre et non faussée.
Propose aux organisations communistes, progressistes, syndicales, d’intervenir ensemble le 2 décembre devant les préfectures et les chambres patronales pour soutenir les ouvriers d’Air-France traduits à comparaître devant un juge. Dressons-nous tous contre la répression antisyndicale, les licenciements et l’ensemble des contre-réformes !
Jo HERNANDEZ
Secrétaire du secteur luttes - PRCF