Quand on écoute les infos, on entend les liens qui unissent les terroristes du terrain à d'obscurs fondamentalistes activistes libres mais connus des services de renseignement. Ils sont dangereux, connus pour la menace qu'ils représentent, souvent récidivistes mais laissés libres.
On apprend qu'on découvre des caches d'armes (tiens? Pourquoi aujourd'hui seulement?) et des frères, des cousins, des belles-soeurs et des mosquées à risque.
On se fout ouvertement de notre gueule.
Mais curieusement rien ne transparaît de la chaîne humaine au-dessus des cousins, frangins, copains, qui vont de Syrie en France et en Belgique. Tout se passe au ras du sol, entre la moquée voisine et le voisin de palier. Daesh, une armée internationale qui tient en échec l'OTAN, la Russie, l'Iran, la Turquie, etc., etc..
Le pétrole volé est vendu hors des frontières de l'EI, pas de traces d'entrée massive d'argent. Les prétendus satellites qui repèrent fastoche une lame de rasoir au sol : complètement aveugles, sourds et muets.
Rien. Absolument rien.
Que Mohamed cousin de Rachid voisin d'Abdelkrim, beau-frère de Mustapha vivant sous le même toit qu'Ali mais qui n'est pas, lui, impliqué dans la mouvance jihadiste.
Des heures et des heures de promenade entre Paris et Bruxelles via Lyon et Toulouse.
Débrouille-toi avec ça.
Alors, bien sûr, l'émotion, les trémolos, quelques sanglots, Margot dans sa chaumière, l'hymne national, le drapeau tricolore, la pompe républicaine, le discours martial, solennel, du genre : ce coup-ci, on détruit Daesh.
On nous prend vraiment pour des cons.