Le temps qui passe confirme cette réalité : le capitalisme traverse une des plus graves crises de son HISTOIRE. Celle-ci devrait être la dernière. Elle est durable (elle sévit depuis une quarantaine d'années), elle est profonde et affecte l'ensemble des activités de la société, elle est structurelle et même systémique.
Se pose alors la question : faut-il sortir du capitalisme et si oui, comment et pourquoi?
Ce qui devrait déboucher sur une réponse simple (la révolution socialiste), se complique du fait que le socialisme est déjà entré dans l'HISTOIRE et traîne déjà derrière lui une répétition sulfureuse. Et cette réputation a pour nom stalinisme et maoïsme.
Une classe sociale n'a pas intérêt à ce qu'intervienne la révolution socialiste. La bourgeoisie qui est la classe bénéficiaire du capitalisme et qui serait la victime de la révolution socialiste. En effet, celle-ci a pour devoir d'éliminer politiquement, économiquement et socialement la bourgeoisie. Et de la remplacer au pouvoir par la classe ouvrière, classe qui, en s'émancipant, émancipera la société toute entière.
Nous sommes donc plongés en plein coeur de ce que l'on a coutume d'appeler : la lutte des classes.
La lutte des classes est cette existence duelle et antagonique qui lie et oppose bourgeoisie capitaliste et ouvriers. Car la lutte des classes se situe au coeur de la production des richesses. Le système fonctionne ainsi : les ouvriers producteurs créent la richesse sous forme de biens mais c'est la classe capitaliste qui en retire exclusivement le profit. L'ouvrier vend sa force sociale de travail qu'achète le capitaliste qui achète aussi l'énergie et les matériaux indispensables à la production.
Le salaire que perçoit l'ouvrier est calculé pour ne permettre à l'ouvrier que de se reproduire et produire à nouveau en reconstituant sa force sociale de travail. Ainsi voit-on se côtoyer la richesse et la pauvreté. Aujourd'hui, la richesse atteint des milliards et la pauvreté se distribue en salaires dérisoires.
C'est cet écart grandissant qui crée un abîme qui crée la crise. La crise vient de ce que les salaires ne sont plus en mesure d'absorber les richesses créées et que la situation débouche sur une surproduction et une sous-consommation.
Le socialisme, lui, se donne un autre objectif : redistribuer les profits réalisés en vue de la satisfaction des besoins. La logique est diamètralement le contraire de la logique capitaliste qui elle accumule les profits issus du travail social.
Mais pour y parvenir, le socialisme se doit de contrôler économiquement et socialement la création des richesses et leur redistribution, ce qui passe par l'élimination sociale de la bourgeoisie. Dit en d'autres termes, la révolution socialiste a pour projet de détruire le capitalisme et sa classe sociale bénéficiaire, la bourgeoisie.
Tout le monde comprend donc bien que la lutte des classes est une lutte sans merci qui sera mortelle pour les capitalistes. C'est la raison pour laquelle les révolutions passées ont été marquées par des affrontements violents, des guerres civiles ou des coups d'Etat débouchant sur la dictature, en général sanglante.
Et c'est bien parce qu'il y eut ces épisodes violents et sanglants qu'on stigmatise les révolutions soviétique et chinoise qui s'accompagnèrent en effet d'épisodes de terreur.
Or il n'est pas possible de faire autrement : la bourgeoisie ne permettra jamais le passage au socialisme sans recourir à la violence. Tout rêve de grand soir électoral est une fumisterie. Et la bourgeoisie contrôle l'Etat capitaliste, la police et l'armée. Dès que ses intérêts de classe sont menacés, elle impose la violence pour empêcher toute tentative révolutionnaire.
Les militants communistes ont pour devoir de se préparer et de préparer ceux qui sont appelés à descendre dans la rue pour imposer le départ des capitalistes.