Aujourd'hui, la gauche et l'extrême-gauche soutiennent les interventions militaires US et occidentales dans les pays d'Europe (ex Yougoslavie) et du Moyen Orient et du Maghreb). A l'inverse, c'est l'extrême-droite qui défend des positions anti-guerre.
Et sous nos yeux, les anti impérialistes d'hier sont devenus les pro impérialistes d'aujourd'hui. C'est la gauche humaniste qui réclame des guerres dites humanitaires et se range derrière l'impérialisme, la CIA et le complexe militaro-industriel US. En 30 ans, le glissement à droite de l'opinion a permis une inversion des valeurs, tant à droite qu'à gauche.
Dans le même intervalle de temps, le regard porté sur feue l'URSS et le camp socialiste s'est lui aussi inversé. L'héroïque Union soviétique de Stalingrad est réduite désormais à cette seule image du goulag confondue avec les camps d'extermination.
Pourtant, pendant la guerre, l'Europe et au-delà écoutait fébrilement la radio et espérait la nouvelle de l'entrée en guerre de l'URSS, seule vraie perspective de voir le nazisme vaincu. Ce qui fut fait.
Les contemporains d'aujourd'hui tournent ainsi le dos à leurs aïeux qui espéraient tant de l'URSS. Ils espéraient la paix et la liberté.
En ce moment, une partie de bras de fer se joue dans le monde et le dossier irano-syrien contient la menace d'une 3ème guerre mondiale. Au lieu de défiler en exigeant la paix, une grande partie de l'opinion, en particulier à "gauche", pousse au contraire à l'intervention et à la guerre. Le mobile : aller au secours du peuple syrien en butte à son dictateur. Et pour cela, cette opinion compte sur les pires criminels que la Terre ait jamais portés : les assassins de Corée, du Vietnam, du Chili, d'Irak et de Libye.
L'HISTOIRE est objet de révisionnisme, l'actualité de surenchère guerrière.
Je précise que le courant marxiste-léniniste reste, lui, fidèle à ses principes : lutte de classe, opposition à l'impérialisme, à la crise et à la guerre.