Rencontre intéressante au TGI de Paris hier (procès de Houssam El Assimi poursuivi pour délit de solidarité envers les migrants) avec une dame qui aurait pu être ma mère et qui m'a précédé dans le combat.
Malgré nos désaccords sur certains points, je n'ai eu que du respect pour le travail qu'elle a fait et continue de faire. Mais comme je m'y attendais, nous nous sommes rejoints sur le clientélisme qui a ruiné les combats de sa génération et qui se reproduit aujourd'hui avec la mienne: "là où nous avions un élan de mobilisation, nous avons été court-circuités par des arrivistes qui ont été plus déterminés à défendre leurs ambitions personnelles, que nous dans la défense de notre ambition collective".
La folie, c'est de répéter la même chose en espérant un résultat différent, disait Einstein. Les élections approchent et peu à peu, de nouveaux carriéristes dévoileront leurs ambitions personnelles et feront de nos luttes un capital politique. Nous verrons des choix impardonnables avec des explications bancales et la violation des principes qu'on jurait publiquement de défendre.
Vous verrez du paternalisme, de la condescendance, des leçons données pour justifier ces choix et laisser entendre que ceux qui les font sont plus intelligents et en savent plus que le reste. On exigera le suivisme et on disqualifiera les voix dissonantes tout en pérennisant le système de cour pour se rassurer, avec les courtisan(e)s qui s'érigeront en garde rapprochée.
Mais comme toujours, l'histoire sera sans pitié avec ceux qui passeront à la gamelle quitte à manger les restes des autres par terre.
“Un traître en nous quittant nous affaiblit bien moins qu'un lâche défenseur.” Jean Racine