Attentats du 26 Juin: Que les charognards se taisent

Le jour même, au même moment, trois pays ont été frappés par la barbarie. Une mosquée, une plage, une usine, des familles, de simples employés, le terrorisme ne connaît rien de sacré, pas même celle de la vie humaine.
Ce qui nous rassemble aujourd’hui, c’est la douleur d’être témoins de nouveaux carnages et de nous rappeler combien nous sommes tous vulnérables. Une fois de plus, le terrorisme nous rappelle combien son projet va à l’encontre de la civilisation humaine. Quelle idéologie peut bien pousser un être humain à injustement enlever la vie d’un autre tout en prétendant faire le bien?
Ce que nous apercevions comme de lointains conflits a finit par revenir chez nous, encore une fois. Le choc est violent mais qu’en est il de ce pays voisin, la Tunisie où prés de quarante civils de toute confession ont été exécutés? Qu’en est il du Koweit où les terroristes n’ont même pas respecté la sacralité d’une Mosquée?
Il y a les mots pour condamner et les postures pour le faire croire, mais il y a aussi le silence qui s’impose face à la douleur des victimes. L’heure est au rassemblement autour d’eux et à nous demander ce que nous pouvons leur apporter. Bien que ce sera dérisoire à côté d’un être cher parti trop tôt.
Ce qui peut leur être offert, c’est peut être un pays faisant bloc et refusant de laisser gagner leurs assaillants.
Nul part en ce monde où il est passé, le terrorisme, qu’il soit d’état ou en bande organisée, ne peut prétendre avoir bâtit quoi que ce soit. Si bien qu’il massacre les peuples qu’il prétend défendre, détruit les lieux saints qu’il estime sacrés, viole les principes qu’il prétend respecter au point de ne plus laisser de doute sur sa nature inhumaine, sans foi, sans loi, sans visage, sans religion. Musulmans, Juifs, Chrétiens ou non croyants, personne n’en est à l’abri. Et si des criminels peuvent nous percevoir comme un seul groupe, c’est que nous le sommes peut être et que c’est à nous de nous comporter comme tels.
Alors il y aura les charognards avec lesquels nous devons composer, qui incapables de se taire devant la douleur des autres, se serviront de la mémoire des victimes et chercheront à en tirer profit. La bassesse politicienne n’a pas de fond et il serait humain de réagir avec dégout mais si Dieu a créé  la folie et l’ignorance, c’est qu’il a aussi créé la raison et la bienséance.
Il nous revient alors à nous de ne pas nous laisser piéger par les ambitions des uns et des autres et de nous rappeler que la cohésion de notre pays, la seule qui nous garantisse un future viable, repose entre nos mains. Nous n’avons pas le droit de céder au chantage où  à une théorie selon laquelle, divisés, nous avons une chance de gagner quoi que ce soit. Nous souffrons et sommes inquiets mais jamais, Ô grand jamais, nous n’accepterons de choisir entre la peste et le choléra, entre le terrorisme et le cynisme politique. Divisés, nous servirons l’un et l’autre, mais, unis, même dans la douleur, nous finissons par vivre, ensemble. C’est peut être ainsi qu’ils échoueront.