Parfois des individus mènent de furieux combats pour imposer leurs convictions. Ces combats s’avèrent plus ou moins salutaires selon leurs attachement à des principes universels de justice, égalité, fraternité etc.
Pour le préfet du Val de Marne, il semble qu’il ait décidé de tirer sa révérence face au triptyque républicain d’égalité, de liberté et de fraternité.
Sa conviction personnelle: empêcher M. Ismaël D d’exercer son travail d’agent d'escale à l’aéroport d’Orly, à tout prix, même si pour cela il doit défier des décisions de justice.
Le 25 février 2015, Ismaël D se voyait refuser sa demande d’habilitation de badge aéroportuaire, le condamnant de fait à ne pouvoir ni exercer son travail, ni subvenir aux besoins de sa famille.
Ce refus d’habilitation se contentait de ce seul motif, supposé s’imposer tel quel: "la moralité ou le comportement de l'intéressé ne présente pas les garanties requises pour la sûreté de l'Etat".
Cette sentence n’étant motivée par aucun élément de preuve, le tribunal administratif de Versailles avait statué sur le rejet du refus d’habilitation du préfet le 12 mai 2015.
Le préfet était dans l’obligation d’accorder à Ismaël D le renouvellement de son habilitation dans un délai de deux mois. Ce qu’il fit.
Néanmoins, dès que le préfet était dégagé des obligations actées par la justice, celui-ci a rechuté dans la poursuite de son objectif premier, à savoir, empêcher M. D d’exercer son emploi.
Ainsi, le 22 mars 2016, après une nouvelle demande de réhabilitation, Ismaël D. reçoit pour la seconde fois, un nouveau courrier du préfet du Val-de-Marne lui signifiant son refus d’habilitation du badge aéroportuaire.
Déterminé, le préfet ne s’est même pas donné la peine de modifier le motif de son refus : “la moralité ou le comportement de l'intéressé ne présente pas les garanties requises pour la sûreté de l'Etat”.
Seule la signature à la fin du courrier se distingue du premier envoi.
Dans cette vidéo, Ismaël D revient directement sur l’acharnement dont il est la cible de la part de son préfet:
Ismaël D a de nouveau saisi le CCIF sur cette affaire. Tout comme lui, nous sommes déterminés à ne rien lâcher dans cette affaire, où un homme, aussi haut placé soit-il administrativement, se permet de priver un individu et sa famille de son gagne pain.
Ensemble, nous sommes plus forts.