La deuxième moitié de la coupe du monde commencera dans quelques heures. Avant ça, un bilan de la première moitié de “la meilleure” coupe du monde de l’histoire s’impose.
A part les beaux buts (où le taux de buts est le plus élevé par rapport aux autres tournois) et les beaux gestes, cette coupe du monde reste remarquable par la montée des équipes Sud-Américaines. Pour la première fois depuis l’introduction des 1/8 en 1986 au Mexique, on trouve pas un derby européenne au second tour. Ce qui veut dire, on risque d’avoir des quarts de finale sans un seul pays européen. Ça serait surement un miracle, vu que l’Allemagne et la France devraient passer sans difficultés face à l’Algérie et le Nigeria respectivement, contrairement aux Pays-Bas tombés sur un Mexique piège. La Grèce et la Suisse, les deux autres survivants de l’Europe, auront une tache compliquée où les grecs joueront face à la Costa Rica, qui a fait tomber l’Italie et l’Angleterre, et ça sera plus compliquée pour la Suisse face à l’Argentine de Messi.
Pourquoi c’est la coupe du monde des américains ?
"On dirait qu’ils jouent chez eux". On aurait entendu beaucoup cette phrase. Une coupe du monde au Brésil est un avantage pour les Sud-américains, comme les Nord-américains, où beaucoup de leurs socios n’ont pas trouvé de difficultés pour se déplacer. Un petit exemple: Il y a 3 millions de colombiens vivant au Brésil. Un autre: 100 000 argentins se sont déplacés à Porto Alegre pour le dernier match de l’Argentine contre le Nigeria. On a vu la même chose pour les chiliens, les mexicains, les uruguayens et le reste des équipes latino-américaines. A Recife, Belo Horizonte, Rio ou Brasilia, ils étaient toujours les plus nombreux.
Il y a aussi la rivalité entre ces équipes qui les a poussé à sortir le grand jeu. Chaque équipe essaye de montrer à ses supporteurs et aussi aux autres voisins qu’ils sont les meilleurs. Un esprit Garra Charrua qu’on a vu lors de l’Uruguay/Angleterre avec le retour de Suarez. C’est qui confirme la place des latins dans cette coupe du monde, disait Reinaldo Ruena, sélectionneur de l’Equateur. (Malheureusement, c’est l’une des deux équipes (avec le Honduras) latino-américaines qui n’ont pas réussi leur tournoi). L’effet latino réussit bien à ces équipes, la preuve le Brésil et l’Argentine le deux équipes les plus européanisées sont les moins convaincantes des américaines.
A part les USA et le Chili, toutes ces équipes ont pris la première places. Le Brésil, pays organisateur, n’a pas trouvé de difficultés pour prendre la 1ere place avec 7 points et avec la meilleure attaque du groupe (7 buts) principalement grâce à leur super Neymar, co-buteur du tournoi avec 4 buts. Avec 7 points aussi, le Mexique, 1ere équipe à tenir en échec la Selecçao lors d’un match mythique de leur gardien Ochoa, a pris la 2eme place à cause de la différence de buts.
Dans le groupe B, le Chili a fait la sensation en éliminant les espagnols, champions du monde, mais n’a pas profité du dernier match contre les hollandais pour prendre la tête du groupe et éviter les brésiliens.
La Colombie (groupe C) et l’Argentine (groupe F) sont les seuls Sud-Américains à finir leurs matchs du groupe avec 3 victoires, soit 9 points. Les colombiens ont été excellents et convaincants malgré l’absence de Falcao. Et c’est grave au meilleur joueur de la 1ere phase de la coupe du monde, James Rodriguez auteur de 3 buts des 9 marqués et de 2 passes décisives. Par contre, l’Argentine n’a pas réussi à nous convaincre, heureusement, qu’ils ont Messi qui a marqué 4 des 6 buts argentins. Diego Maradona n’a pas aimé du tout les performances de l’Argentine et il l’a fait savoir. Nous, non plus Diego !
Les deux grandes surprises viennent de la CONCACAF. La Costa Rica (groupe D’elamort) est peut être l’équipe la plus impressionnante du tournoi, devançant 3 champions du monde. (L’Uruguay, l’Italie et l’Angleterre). Les USA (groupe H) ont mérité leur qualification après la victoire contre le Ghana et un match nul contre le Portugal terminant avec 4 points, derrière les allemands.
Où sont les autres ?
Une hécatombe.
6 coupes du monde sont out ! L’Espagne, championne de la dernière édition, l’Italie de celle qui précède, l’Angleterre (1966) n’ont pas pu passer le 1er tour. Surprise ? oui et non. Quand tu vois ces équipes quitter le tournoi dés le 1er tour, c’est une grande surprise. Quand tu essaye de comprendre ces échecs, tu réaliseras que c’est plus logique que surprenant.
L’Espagne aura terminé avec cette génération de Del Bosque qui touche sa fin. Le jeu espagnol est devenu classique pour 2014. Le changement, c’est maintenant. L’Italie qui a déjà connu ce scénario en 2010 pensait avoir les armes pour faire mieux. Prandelli, qui a démissionné directement après l’élimination, a pourtant réussi à faire de bonnes choses avec l’Azzurri (Finale de l’Euro et 1/2 Conf) mais malgré le bon début par une victoire contre l’Angleterre, les italiens ont été surpris par la Costa Rica et n’ont pas pu obtenir un seul point contre la Celeste perdant toute chance de qualification. Idem pour l’Angleterre qui comptait sur ses jeunes, mais finalement ils sont sortis dés le 1er tour, une 1ere depuis 56 ans. Les portugais ont payé cher sa Ronaldo-dépendance. Cristiano Ronaldo a échoué sa coupe du monde, du coup le Portugal aussi.
Entre manque de qualité (Russie), le manque d’expérience (Bosnie) et l’injustice de l’arbitrage (Croatie), les autres équipes européennes n’étaient pas à la hauteur.
Cette coupe du monde était un cauchemar pour les asiatiques. Toutes les équipes asiatiques ont été éliminés et étaient très faibles concédant 25 buts contre 9 marqués. Aucune victoire et seulement 3 petits points pour 5 représentants. Alors qu’ils avaient au moins un représentant dans le tableau final depuis 1998.
Pour les africains, ils auraient pu faire mieux malgré que c’est pour la 1ere fois on trouve deux équipes africaines (Le Nigeria et l’Algérie) au 2eme tour, sachant qu’on aurait pu avoir même 4 équipes. Le Cote d’Ivoire étant éliminé dans les dernières secondes par la Grèce et le Ghana, qui n’a pas su entamer son tournoi, avait besoin d’un seul but pour passer.
Aucune équipe non-latino n’a pu remporter la coupe du monde organisée en Amérique. 6 coupes du monde entre l’Uruguay, le Brésil et l’Argentine. Un exploit cette fois ?